
La fédération du commerce et des services (Comeos) se réjouit de la réouverture des commerces non essentiels décidée par le Comité de concertation vendredi. Mais qu'en est-il sur le terrain ? Nous avons contacté Stéphane Davidts, créateur de luminaires afin qu'il puisse nous donner son ressenti sur la réouverture de son commerce et sur l'impact que la fermeture a eu sur ses ateliers.
Depuis 1980, la société de Stéphane Davidts propose des luminaires au design sobre et épuré pour une clientèle exigeante. Dès l’origine, la société s’est spécialisée dans la confection d’abat-jour, tout en développant progressivement une importante collection de lampes, d’appliques, de suspensions, de liseuses et de spots.
La force de cet atelier- showroom est de pouvoir accompagner le client dans la création d'une pièce unique. L'équipe vous aide à créer sur mesure votre abat-jour pour qu'il puisse s'intégrer à votre intérieur ancien ou classique tout aussi facilement que pour un espace contemporain. Choisissez votre tissu, et la finition des métaux utilisés.
Pour Stéphane Davidts, qui nous exprime son sentiment sur la covid et sur la réouverture: cela a été difficile de maintenir le lien avec ses clients lors de la fermeture de son commerce. "La réouverture donne de l'espoir mais n'empêchera pas la faillite de certains commerces. Un troisième confinement serait catastrophique" selon lui.
Le tunnel lui semble encore long, avant de pouvoir parler sereinement de réouverture. "Tout à été mis sur pause, tout a été ralenti, les commandes mais pas seulement les habitudes des clients aussi, ont changé. Ils commandent beaucoup plus sur internet mais pas toujours chez les petits commerçants."
Les décisions politiques concernant la fermeture des commerces non essentiels semblent parfois avoir été injustes pour les petits commerçants.
"Nous sommes un magasin non essentiel, c'est principalement un showroom de notre fabrication, qui présente nos luminaires et ce n'est donc pas un magasin de grand passage. Les gens qui viennent aiment prendre le temps de choisir, ils prennent rendez-vous, il n'y a pas plus de deux clients à la fois. Toutes les dispositions de sécurité en vigueur sont bien entendu respectées. Nous aurions pu trouver d'autres solutions que de nous forcer à fermer"
Il est donc déroutant d'avoir vu fermer ce genre de petites boutiques alors que les grands supermarchés pouvaient rester ouverts. Pourtant on sait qu' il est plus difficile de contrôler et de gérer les recommandations sanitaires dans les grandes surfaces.
"Ce deuxième confinement est catastrophique", s'exclame-t-il.
"Lors de la première réouverture des magasins non-essentiels en juin 2020, nous avions retrouvé des couleurs, les gens avaient retrouvé le chemin du magasin. Les commandes avaient repris". Cela avait été un grand soulagement pour les équipes du fabricant de luminaires, puisque ce sont tout de même 35 personnes qui travaillent pour la petite société. Le fait d'avoir de nouveau des commandes assurait le travail de toute l'équipe, cette fois c'est différent.
"La rupture qu'il y a eu il y a un mois pour faire soit disant un électrochoc dans la population est une véritable catastrophe: tous nos réseaux de vente, du magasin ici à Bruxelles mais également nos points de vente en Belgique, ont été fermés parce que nous étions considérés comme non-essentiel. Nous sommes des petits magasins, des boutiques locales avec un savoir-faire. Nous avons perdu un gros potentiel de commandes et actuellement on souffre d'un carnet de commandes un peu inférieur. Avant la réouverture de cette semaine, nous n'étions pas loin de devoir mettre les gens au chômage et ce n'est évidemment pas ce que nous souhaitons." explique le commerçant.
L'attitude politique à scandaliser de nombreux petits commerçants, prient au dépourvu. Cela implique le travail de nombreux salariés dans beaucoup de boutiques bruxelloises. Difficile pour les petites structures de faire face aux géants de l'E-commerce et de s'adapter aussi rapidement qu'eux.
Même si des initiatives ont été mises en place comme le site Les E-shops Belges. La structure même de la boutique, Les ateliers de la Cambre n'étant pas assez grande pour nécessiter la création d'un site de E-commerce, Stephane Davidts nous avoue ne pas avoir eu de réel changement dans la digitalisation de ses services. Le site internet a cependant permis aux clients de pouvoir continuer à passer commande.
La grande force qu'a eu Stéphane Davidts est d'avoir un marché et des clients à l'international, l'export est ce qui lui a permis de continuer à avoir quelques commandes, à l'étranger durant la période de fermeture. C'est ce qui a sauvé ses employés de justesse du chômage technique.
Pour Stéphane Davidts une chose est certaine: "Il faut défendre les petits commerces, c'est une véritable catastrophe: des bijoutiers, des magasins de chaussures, l'Horeca, des décorateurs, sont au bord de la faillite. Ce sont des dizaines de corps de métier et d'emplois sur la sellette. Cela n'en valait pas la peine, sous le couvert de protéger les plus faibles, par rapport au virus nous avons coulé l'économie et le projet de nombreux entrepreneurs. Il faut se protéger du virus c'est certain, mais ici les gens tombés en faillite sont à présent en danger psychologique et économique. La prime de 4000 € n'est malheureusement pas suffisante, imaginez un petit commerçant avec un loyer de 2000 € par mois, il ne peut pas tenir financièrement face à cette crise sans la clémence d'un propriétaire qui proposerait un rabais de loyer. C'est un sentiment de colère et d'incompréhension que j'ai envers les décisions qui ont été prises, sans penser aux dégâts à long terme que cette crise va engendrer."
Il nous a confié que la réouverture ne serait malheureusement pas suffisante pour éviter la faillite dans certains petits commerces. Et vous invite fortement à faire vivre vos commerces de proximité.
A l'approche des fêtes, il est toujours possible de passer faire un tour dans cette lumineuse boutique en prenant rendez-vous. Le créateur nous confie également que les pièces qu'il vend le plus à l'approche des fêtes et que les gens aiment bien offrir sont :
SOYOUZ/29 en bronze griffé + STRUCTURE noire : 226 €
ANOUKIS 1/29 en bronze griffé avec abat-jour chinette ivoire* : 132 €
Ils ont une jolie collection de lampes à poser et à découvrir sur le site. Les autres luminaires sont plus souvent vendus lors de travaux d'aménagement, ou lors d'une rénovation et vous attendent également au showroom.
Découvrez les ateliers et le showroom en 3D:
JV Magazine - Visite en immersion 3D des Ateliers de la Cambre
Contactez le magasin:
DAVIDTS LIGHTING - Les Ateliers de la Cambre
Chaussée de Waterloo 846-856 B-1180 Bruxelles, BELGIQUE
tél +32 2 375 76 46. Mail: info@davidts.com
Le site NOUVEAUTÉS | Davidts Ligthing
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Quelques expressions belges et leur explication :
« Ce n’est pas la porte à côté » ? en français de France.
En Belgique, on ne différe pas, on ne reporte pas, on n'ajourner pas : on postpose.
D’Harpagon, l’avare de Molière, à l’oncle Picsou de Walt Disney, les représentations du radin ne manquent pas.