Rétrospective Constantin Meunier

Du samedi 20 septembre 2014 au dimanche 11 janvier 2015

Lorsque Constantin Meunier meurt en 1905, sa réputation vaut celle de Rodin. Quatre ans plus tard, l’Etat lui organise une vaste rétrospective mais depuis, plus rien. Sa maison-atelier devenue musée dans les années 1930 (rue de l’Abbaye à Ixelles), quoique riche de 150 pièces, demeure confidentielle. Passé de mode, le grand sculpteur des classes laborieuses ? Usées ses visions des dockers, mineurs et autres héros de cette « Beauté tragique et farouche » (ce sont ses mots) qu’il découvre en 1875 avec son ami, l’écrivain Camille Lemonnier ?

Le ton et la manière le rattachent à l’ordre classique et immuable. Ses héros sont d’un autre âge. Celui des premiers combats ouvriers et bientôt des révolutions et du marxisme. L’importante rétrospective permet de nuancer cet avis. Depuis les premiers dessins académiques empreints des leçons du Néo-classicisme jusqu’aux œuvres religieuses et bourgeoises des débuts puis, à partir des années 1880, au moment où l’artiste milite dans le Parti ouvrier belge, à celles qui le rendront célèbre, l’art de Meunier apparaît aussi dans sa diversité et ses innovations. On songe aux poses ou encore aux scénographies dont hériteront bien des cinéastes et peintres socialistes par la suite. Notons que le M Museum de Louvain (mleuven.be) organise aux mêmes dates une exposition consacrée à un autre aspect de la vie de Meunier qui, à partir de 1887, était aussi professeur à l’académie des Beaux-Arts de Louvain.

Musées royaux des Beaux-arts, 6 rue de la Régence, 1000 Bruxelles, site : fine-arts-museum.be. Mardi-dimanche de 10h à 17h. Prix d’entrée : 14,5 €.

 

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