Laure Prévôt-Leygonie

Paru dans JV 58 - déc/jan 2017 | Photos : Laetizia Bazzoni

Cette jeune française récemment installée à Bruxelles s’occupe de la com et du marketing d’une appli qui a le vent en poupe : Bsit, une plateforme qui met en relation baby-sitters et parents.

L’histoire de Bsit (prononcer Bisit) est d’abord l’histoire d’un échec, ou plutôt la leçon réussie d’un échec. L’équipe à l’origine de cette « application collaborative de babysitting » a d’abord lancé sur le même principe Sidebox, qui sur le modèle français de Cocolis permet à des particuliers qui ont quelque chose à envoyer d’entrer en relation avec quelqu’un qui fait le trajet. Si Dimitri De Boose, co-fondateur de Sidebox, ne s’étend pas sur les causes de l’échec, il apparaît clairement qu’offre pauvre conjuguée avec demande modeste aurait nécessité des années et des millions pour atteindre une masse critique suffisante. C’est au moment où ils ferment Sidebox que deux jeunes mamans, dont l’une est la femme d’un de ses associés, lui proposent l’idée d’un site de babysitting. Il s’associe à Donatienne Van Houtryve et Géraldine Biebuyck et ensemble, ils lancent airBsit qui deviendra vite Bsit.
Né en Belgique il y a un an, le site compte 100.000 utilisateurs (55.000 baby-sitters, 45.000 parents). De Bruxelles et le Brabant wallon en novembre 2015, l’application s’installe en Wallonie en décembre et en Flandre en janvier. Viennent ensuite le Luxembourg, les Pays-Bas, puis Paris en septembre 2016. C’est là qu’intervient Laure Prévôt-Leygonie, une jeune française tout juste installée à Bruxelles.
C’est le moment où Dimitri De Boose cherche sur « gens de confiance » – encore une appli en expansion – quelqu’un pour organiser la com et le marketing, et plutôt Française pour assurer aussi le développement en France. Laure a le profil idéal, des études commerciales et de com, une expérience du marketing direct et des médias et une expérience de l’entreprise puisqu’elle a créé sa société d’événementiel.
Originaire du Sud-Ouest, elle lance à l’automne sa première opération test à Bordeaux. Forte du réseau des 2.000 élèves de son école, le recrutement commence et les baby-sitters se multiplient. Une opération spectaculaire de cinq cents ballons accrochés aux pare-brise de voitures au cœur de la ville lance l’appli. Suivent des opérations à Lille et Nantes.
Le graphisme signé James Cogels et des illustrations de Valentine Decort rendent le site aussi agréable à regarder que pratique à consulter. Avec un principe simple qui permet de définir le prix de l’heure (environ 6 euros à Bruxelles), parents et baby-sitters activent le début et la fin de la prestation et Bsit se rémunère forfaitairement avec quinze minutes de temps au tarif convenu ajouté au temps réel de la prestation. De quoi passer vite à dix fois 100.000 utilisateurs et à des dizaines de pays.
Site : bsit.com.

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