La passion de la recherche
Romain Imbert est responsable du Centre de ¨rocréation Médicalement Assistée (PMA) du Chirec
Ce sont deux femmes qui sont à l’origine du choix de Romain Imbert pour une spécialisation en médecine de la reproduction. « Lors de mes études à l’ULB, en gynécologie, j’ai été amené à faire mes stages à l’hôpital universitaire Erasme. J’y ai travaillé avec une chercheuse mondialement connue, Isabelle Demeestere, ainsi que ma chef de service, Anne Delbaere, au département de PMA, que j’avais choisi d’intégrer. Ces deux rencontres ont été un vrai déclic, persévérer dans ce domaine était pour moi une évidence », explique le spécialiste, qui n’hésite alors pas à rester à Bruxelles, d’autant qu’il y rencontre à l’époque sa future épouse. « Je n’ai pas réfléchi longtemps, même s’il s’agit d’un réel choix de vie, et aujourd’hui, notre vie est ici. Je considère Paris comme la banlieue de Bruxelles », sourit celui qui, après dix ans au service PMA d’Erasme, est parti aux Cliniques universitaires Saint-Luc. « C’était un nouveau cap, je travaillais notamment au département d’andrologie comme praticien hospitalier, où je me consacrais aux problèmes de fertilité chez les hommes. C’était une corde supplémentaire à mon arc et deux expériences au sein d’adresses très prestigieuses ». C’est sans compter le défi qui l’attend, troisième pierre angulaire de sa carrière : en 2015, Romain Imbert se voit proposer de reprendre le service de PMA du Chirec. « Cela s’inscrivait dans le projet grandiose de la construction de l’hôpital Delta, à Auderghem, qui a été finalisé en 2017. Ces quatre années ont été incroyables, il a fallu tout construire et imaginer, étape par étape, notamment le labo de reproduction. Arriver au niveau où nous sommes actuellement est une véritable satisfaction », se réjouit celui qui rappelle que la Belgique est pionnière dans le domaine de la PMA. « C’est évidemment très gratifiant, notamment vis-à-vis de nos collègues français, en comparaison desquels on a un réel coup d’avance. Beaucoup de patients viennent d’ailleurs de l’Hexagone parce que les lois y sont différentes, en termes de congélation d’ovocytes, notamment. Qu’il s’agisse de patients, de congrès internationaux ou encore de publications dans des revues scientifiques, la Belgique est un vrai modèle inspirant pour ses voisins», conclut le Bruxellois d’adoption.
