Nicolas Vadot

Paru dans JV 60 - avril mai 2017 | Photos : Laetizia Bazzoni

Dessinateur de presse, arrivé à Bruxelles voici 30 ans, Nicolas Vadot a reçu le Trophée « ancien élève d’un Lycée français à l’étranger ».

Avec le Trophée « ancien élève d’un Lycée français  à l’étranger », Nicolas Vadot devient ambassadeur symbole de la réussite « à la française ». Le dessinateur de presse et auteur de BD ne se revendique pourtant d’aucune nationalité. « Jesuis Franco-britannico-australien », sourit le quadragénaire expatrié à Bruxelles depuis l’âge de 17 ans et qui a toujours rêvé de faire ce métier. « J’ai suivi mon année de Terminale au Lycée français, puis j’ai étudié à l’ERG (École de recherche graphique). Je voulais vivre du dessin et illustrer l’actualité. Rien d’autre. »


Fraîchement diplômé, il n’hésite pas à travailler au cinéma UGC dans le centre de Bruxelles pour arrondir ses fins de mois. « J’y ai vendu des glaces pendant trois ans, j’ai gardé mes valeurs et je n’ai jamais cédé », explique celui qui est entré parallèlement au Vif/L’Express et y officie toujours. Trente ans plus tard, il fait partie du paysage médiatique belge (il dessine également dans le quotidien L’Echo) et est vice-président de Cartooning for Peace, réseau international de dessinateurs de presse engagés qui combattent, avec humour, pour le respect des cultures et des libertés.

À 46 ans, Nicolas Vadot se revendique dessinateur hors frontière et n’a jamais voulu s’enfermer dans des particularismes ethnocentriques. « Ma spécificité, ce sont mes trois nationalités, elles me donnent une toute autre vision du monde. Mes différences sont ma force, je les revendique. Je combine l’humour français, caustique et parfois plus méchant, l’humour britannique, plus absurde et l’humour belge, indéfinissable et mû par une sorte “d’à quoi bon”… Je ne veux surtout pas gommer ces traits qui me sont propres, je souhaite garder ce côté international et cette belgitude, aussi. » Pourtant, quand il est arrivé en Belgique avec ses parents à l’âge de 17 ans, il avait le moral dans les talons. « Petit à petit, j’ai trouvé mes marques, notamment grâce aux cours de philo dispensés au Lycée français, qui m’ont fait réaliser que je pouvais penser par moi-même. J’ai mis un an ou deux à m’y faire, car Bruxelles ne s’ouvre pas nécessairement à vous, c’est une ville d’initiés. Aujourd’hui, je n’ai aucune envie d’habiter en France. » D’autant que pour comprendre l’Europe, il faut comprendre la Belgique, ajoute celui qui ne se sent pas Belge, mais Bruxellois. « Je suis citoyen du monde, je vis dans la capitale de l’Union européenne. Je me sens de nulle part et d’ici en même temps. Mais un indice ne trompe pas : malgré mes trois nationalités, je supporte l’équipe des Diables Rouges (rires) ! »


Site : nicolasvadot.com

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