Olivier Strebelle, ambassadeur artistique de la Belgique.

Paru dans JV6, avril 2008 | Photos : Serge Anton

 

Olivier Strebelle, l’ambassadeur artistique de la Belgique à Pékin.

A 80 printemps, Olivier Strebelle reste un homme gaillard et séducteur. Vivant depuis cinquante ans dans un coin de paradis où il a planté chaque arbre de ses mains, ce sculpteur émérite a roulé sa bosse dans le monde entier, mais a toujours revendiqué son ancrage et son attachement à sa terre natale.



De Bruxelles à Pékin, de Paris à Moscou, de Namur à Singapour, ce sculpteur bruxellois aura marqué de son empreinte de bronze le paysage de son époque. C’est lui qui signe le Phoenix 44, sculpture monumentale trônant avenue Louise pour commémorer la libération de la Belgique. A Namur, le Cheval Bayard qui, éternellement, franchit la Meuse d’un bond, c’est lui. Dans le hall des départs de l’aéroport de Zaventem, la haute sculpture Flight in mind, c’est lui aussi. A Courtrai, la fontaine La Vague, encore lui. A Moscou, place de l’Europe, L’Enlèvement d’Europe, toujours lui.

Oh, cela en énerve plus d’un. « Je prends mes désirs pour des réalités », confesse-t-il, non peu fier du résultat. Et il y a sans doute de quoi. Pourtant derrière cette assurance se cache un homme d’une immense sensibilité. Jour après jour, ce féru de travail dessine, expérimente, manipule la terre, tord des fils de fer ou caresse la patine et le galbe d’un bronze. Dans le processus de création de l’Allée des Athlètes, la sculpture monumentale de Pékin dont tout le monde parle, il se retrouve un peu le « poète-lampiste » de l’opération, soutenu par une équipe d’ingénieurs, informaticiens, chercheurs universitaires et autres professionnels sans qui cette sculpture prodigieuse n’aurait pu être imaginée. Le concept est audacieux : de part et d’autre d’une allée, cinq éléments en acier inoxydable et aux proportions monumentales (au total 105 mètres de long et 20 de haut), décrivent dans l’air de grandes volutes abstraites. Or, selon un secret d’optique, lorsque
l’on se poste en un point donné pour les observer, ces grandes formes se rencontrent pour dessiner avec précision cinq athlètes présentant les anneaux emblématiques des Jeux. Conçu en 1982 pour le Musée olympique de Lausanne, le projet aura finalement attendu 25 ans, et les Jeux de Pékin pour se développer en pleine maturité.

Si le foot n’assure plus la notoriété de la Belgique au-delà de ses frontières, le pays tient aujour d’hui son porte-parole dans l’Empire du Milieu.

 

Ses bonnes adresses :

Les restos :

La Branche d’Olivier – 172 rue Engeland, 1180 Uccle, tel 02 374 47 05

Le Noi – 6 place Communale, 1630 Linkebeek, tel 02 380 68 60

Au Repos de la Montagne – 39 Montagne de Saint-Job, 1180 Uccle, tel 02 375 30 53.

De beaux bouquets : L’Olivier – 1222 chaussée de Waterloo, 1180 Uccle, tel 02 375 16 53.

Pour ses plantes exceptionnelles : Coquette – 349-355 avenue de la Forêt de Soignes, 1640 Rhode-Saint-Genèse, tel 02 358 11 77.

Pour sa programmation musicale : le Bozar – 23 rue Ravenstein, 1000 Bruxelles, tel 02 507 82 00, site : bozar.be.

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