Les scouts en Belgique

Vendredi 20 avril 2012 | Texte : Julie Galand

Quelques témoignages

Indri et Ciccaba, scoutes épanouie


Indri et Ciccaba, noms detotem désignant respectivement un petit singe et une sorte de chouette, ont 14 ans. Scoutes depuis l’âge de 6 ans, elles fréquentent une patrouille d’éclaireuses de Namur. D’origine franco-belge, Ciccaba a déjà pu constater les différences de vues des Français vis-à-vis du scoutisme. « Quand je dis à mes cousins français que je vais chez les scouts, ils sont toujours étonnés. Pour eux, c’est forcément très chrétien et sérieux. à les entendre, on dirait que les scouts sont plus stricts et fermés en France qu’en Belgique, notamment au niveau de l’uniforme. » Qu’est-ce qui leur plaît dans le scoutisme ? « Je ne suis pas vraiment la même aux scouts, je suis plus « moi » », nous explique Ciccaba. Indri renchérit : « ça permet de se déconnecter, de décrocher de la routine, c’est une libération. On attend le camp d’été toute l’année. C’est génial : chaque matin, il y a quelque chose de nouveau et d’inconnu qui nous attend.»

 

Isard, chef de meute


Isard (chamois), qui est devenu chef d’une meute de louveteaux, et a donc repris le titre d’Akela, possède également de la famille française. « En France, le scoutisme a souvent la réputation d’être un héritage pétainiste et très catho. à l’inverse, je pense que le scoutisme en Belgique a fait l’objet de beaucoup de remises en question. La fédération insiste beaucoup là-dessus, peutêtre même un peu trop parfois : il faut quand même aussi éviter le côté “bisounours“, trop édulcoré. C’est pourquoi certains groupes prennent parfois un peu de recul par rapport aux recommandations de la fédération, le but étant de trouver un juste milieu, tout en préservant la convivialité du mouvement. » Qu’apprend-t-on selon lui en étant scout ici ? « C’est la meilleure école pour apprendre à vivre en groupe ! Mais ça développe aussi un fameux esprit de débrouillardise, et le goût de faire les choses par soi-même. » On en apprend beaucoup sur soi-même aussi, notamment à travers le quali (qualificatif) et la promesse : « mon quali, déterminé par mes chefs quand j’avais 13 ans, c’était “prends les commandes“ : ils ont vu juste ! »

Gaëlle, maman française convertie au scoutisme belge

Avant son arrivée en Belgique, Gaëlle était assez réfractaire au scoutisme. Convaincue par une amie qu’en Belgique, « ce n’est pas pareil qu’en France », elle se félicite aujourd’hui d’avoir inscrit ses deux filles, Albane (8 ans) et Pauline (12 ans) à l’unité du Rosaire de l’avenue Montjoie à Uccle. « Dès le premier contact, j’ai été séduite par la convivialité de la troupe et le dévouement des animateurs. L’ambiance est décontractée, les jeunes apprennent à couper le cordon, loin des modes et des consoles de jeu. Et puis j’y ai retrouvé des valeurs d’inspiration chrétienne, certes, mais qui me tiennent à coeur, comme le respect, le partage et la solidarité. En Belgique, le scoutisme fait partie du paysage, croyant ou pas croyant.»


 

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