Linkebeek

Paru dans JV25, été 2011 | Texte : Aurélie Koch

Aux portes de Bruxelles, Linkebeek est une petite commune méconnue, ce qui arrange bien ses habitants qui aimeraient garder secret ce bout de campagne préservée...

...Mais parlez-leur de leur qualité de vie, et ils ne peuvent alors s’empêcher de vanter les mérites de la région.

Ils ont d’ailleurs de quoi être fiers de leurs petites rues pavées, des maisons uniques en leur genre à Bruxelles, des sentiers verdoyants, de la place communale au coeur de leur vie de quartier… et surtout de la quiétude qui s’en dégage, due certainement à la gentillesse et la simplicité de ses habitants. Non, non, n’allez pas croire que nous nous sommes fait berner par des témoignages d’habitants « du pays des Bisounours », puisque l’expression est à la mode : à la rédaction, deux personnes au moins ont expérimenté le coin… et n’en sont jamais reparties !

À taille humaine… et à facilités

Linkebeek est une commune plutôt petite (mais n’allez pas dire aux Linkebeekois qu’ils habitent un village, cela les vexerait !) et peu habitée : elle s’épanouit en effet sur 415 hectares et compte 4.806 habitants, dont 210 nouveaux Français inscrits en 2010.

Pour comparer (ce qui n’est guère comparable), sachez juste que sa voisine Uccle, bien connue des Français, s’étend sur 2.290 hectares (soit 22,9 km2), avec une population de 77.558 habitants et 7.568 Français inscrits en 2010.

Linkebeek, aux portes d’Uccle et à une centaine de mètres du Lycée français n’est pas un choix direct pour les nouveaux arrivants. Mais souvent, après être passées par Uccle ou Rhode-Saint-Genèse, les familles venues de l’Hexagone découvrent avec ravissement les possibilités de cette commune verte.

Le point fort de la commune

Le train, pour ceux qui doivent aller dans le centre de Bruxelles ou vers la Communauté européenne : de Linkebeek à Schumann, comptez vingt minutes.

De la gare du midi, environ un quart d’heure.

Et côté autoroute, celle qui mène à Lille ou Paris est à cinq minutes en voiture.

Proche du Lycée français.

 

Le point faible

L’aspect « commune à facilité », c’est-à-dire bilingue… et en région flamande.

Au vu des troubles régionaux qui agitent la Belgique, nos compatriotes peuvent avoir peur de cette situation qu’ils jugent précaire. Mais, mis à part l’incertitude évidente de l’avenir du statut de Bruxelles, les communes à facilité ne sont pas trop visées par ces événements, et la réalité du bilinguisme, à Linkebeek, est totale. La communauté francophone y est d’ailleurs plus élevée que dans les cinq autres communes à facilités qui encerclent la capitale (Drogenbos, Kraainem, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel, Wezembeek-Oppem).

 

 

Bêêk ou béc, choisissez votre camp !

Prononcez « Linquebêêque », et non pas « Linkebéc » comme certains de nos compatriotes qui tardent à s’adapter aux tonalités locales…

Si vous ne le faites pas, on vous repérera illico comme Français, ce qui peut retarder votre intégration face à des personnes qui ne demandent qu’à vous aider. Et en plus, vous passerez pour un ignorant, un peu comme si un Belge installé à Caen s’obstinait à dire « Ca-an » au lieu de « Can »…

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