Les médecines alternatives: une ouverture d´esprit à la belge ?
Ostéopathie, bio-énergie, acupuncture, kinésiologie… Ces différentes pratiques de «mieux-être » inspirent souvent la méfiance dans l´Hexagone. Pourtant, près de 40% des Belges ont déjà eu recours à ces méthodes alternatives L´effet d’une moindre réglementation de la médecine ? Ou d´une plus grande distance par rapport au corps médical établi ?
La kinésiologie est une de ces techniques de mieux-être très décriée en France, mais mieux perçue ici. Elle recouvre plusieurs approches, notamment celle de la médecine chinoise. L´idée à la base de cette pratique est que le corps a une mémoire et qu´il emmagasine les émotions, les chocs psychologiques. Selon ce principe, il est donc possible, à travers un travail corporel, d´avoir accès à toutes les informations que le corps a imprimé, et d´agir sur elles. « Il n´est pas nécessaire de tout comprendre pour aller mieux, explique Valérie Keymolen, une kinésiologue qui exerce depuis quelques années. Grâce au bio-feed-back, on peut changer notre programmation sans forcément parler de la mort de sa grand-mère, ressasser indéfiniment ce qui a été douloureux… C´est moins long et moins difficile que la psychanalyse pour retrouver un équilibre.» Laure, une Française de 40 ans qui vit à Bruxelles depuis six ans, est venue pour ces raisons à la kinésiologie : « c´est le changement dans la douceur. Quand on travaille sur l´inconscient ou sur le corps, à l´inverse, les réactions peuvent être douloureuses. Alors que quand je sors d´une séance de kinésio, je me sens toujours bien.»