Automobile – quelle fiscalité automobile demain ?

Mercredi 15 janvier 2020 | Texte : David Leclercq

Le Salon de l’auto – et la perspective d’achat d’un nouveau véhicule à de bonnes conditions – soulève une question majeure : à quoi ressemblera la fiscalité automobile imaginée par les politiques ? Car d’elle dépendra de nombreuses choses, comme la valeur ou l’endroit où vous pourrez mettre vos roues.

L’achat d’une nouvelle voiture n’a sans doute jamais été aussi difficile qu’aujourd’hui. Faut-il acheter un Diesel alors qu’il est mis au pilori ? Une essence alors que Bruxelles annonce aussi vouloir les mettre dehors d’ici d’une dizaine d’années ? Ou alors une électrique, mais à quel prix et avec quelle flexibilité ? Il faut en effet faire preuve d’une prudence de Sioux pour ne pas opérer un mauvais placement.

À Bruxelles
La Région bruxelloise est devenue particulièrement agressive vis-à-vis de l’automobile. En effet, les projets pour réduire sa présence, voire pour s’en débarrasser complètement sont extrêmement nombreux. Bruxelles a en effet déjà annoncé vouloir se passer des voitures Diesel à l’horizon 2030 en raison de leur trop forte pollution atmosphérique (particules, NOx). Cela dit, la Région voudrait encore aller plus loin et éventuellement bouter hors de ses murs les essence d’ici 2035. Réaliste ? Ambitieux dirons-nous et sans doute un peu précipité. Ce qui est sûr en revanche, c’est que l’automobile à moteur à combustion sera de plus en plus taxée et que son usage sera de plus en plus limité avec la mise en place de nouvelles zones de basse émission toujours plus restrictives. Autre réalité : Bruxelles entend aussi taxer davantage les SUV, ces pseud-4x4 qui prennent plus de place et consomment davantage (donc rejettent plus de polluants et de CO2). Prudence donc. Si vous ne pouvez pas (encore) acheter de voiture électrique, privilégiez donc les modèles traditionnels (berline, break) en essence, voire en hybrides.

En savoir plus : https://fiscalite.brussels/taxes-de-circulation

En Wallonie
La Région wallonne envisage de refondre complètement sa fiscalité automobile tandis qu’elle a aussi prévu de progressivement sortir du Diesel. D’ici la fin de la décennie, seuls les Diesel Euro 6 seront encore autorisés à circuler. Et en Wallonie aussi, les zones de basse émission se développent. Fiscalement, la Wallonie explore trois grandes pistes : celle de la puissance, celle du carburant (avec un coefficient défavorable pour le Diesel par exemple) et celle du poids. Ce qui signifie que plus la voiture est lourde, plus elle serait taxée. Résultat : ce sont encore une fois les propriétaires de SUV qui risquent de passer à la caisse. Ici aussi, il faut donc être prudent et privilégier des modèles traditionnels, essence ou hybrides pour éviter les mauvaises surprises.

En Flandre
La Flandre est la seule région qui pratique une fiscalité intelligente. Entendez par là que la Région considère pour le calcul du niveau de pollution de la voiture (la norme), le type de carburant en plus de ses rejets de CO2. La fiscalité est donc ici plus juste, mais la Flandre envisage elle aussi d’aller plus loin, notamment en instaurant une taxe au kilomètre. Notons qu’en Flandre, certaines villes ont déjà pris des mesures très fortes à l’encontre des voitures : Gand et Anvers par exemple ont adopté une politique très restrictive en la matière. Renseignez-vous bien des conditions si vous devez vous rendre dans les centres-villes, car les amendes sont salées.

 

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