Club JV Privilège - Visite exclusive de la Collection ING Belgique

Paru dans JV 56

ING a invité 15 abonnés du magazine à une visite privée et exclusive ! Ils ont pu pénétrer dans les bureaux de ce grand bâtiment avenue Marnix pour y découvrir une collection d’art contemporain de grande envergure. Le but de la visite était de présenter l’histoire de la collection, du bâtiment mais également le projet « Collection - Connection » initié par ING dans le but d’établir une proximité entre ses employés et les œuvres. La visite a été suivie d’un cocktail.

 

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Initiée dans les années 50 par le Baron Lambert, banquier charismatique de la Banque Lambert, cette collection unique est visible à tous les étages du siège de l’institution financière ING à Bruxelles. Anne Pètre, conseiller en art de cette collection, nous guide à travers les étages de ce musée insolite et vivant.

La Collection ING, qui possède aujourd’hui un fonds d’environ 2 500 œuvres, est tout d’abord remarquable par l’immeuble qui l’abrite. En effet, ce vaste ensemble construit dans les années 60 est à l’époque tout à fait futuriste. L’architecture du bâtiment Marnix (du nom du boulevard sur lequel il est situé) est le fruit d’une volonté : celle du Baron Léon Lambert qui, en 1958, décide de construire un ouvrage moderne après que l’hôtel Lambert, siège historique de la banque, a été détruit dans un incendie. Pour ce projet ambitieux, il espère convaincre Le Corbusier, mais ce dernier décline. C’est donc vers Godron Bunschaft, représentant du bureau américain SOM (Skidmore Owings et Merril) qu’il se tourne. À cette époque, ce bureau s’est illustré par la construction du One Chase Manhattan Plaza à New York, pour le compte d’un autre banquier visionnaire, David Rockefeller. Le Baron Lambert aime l’architecture ouverte et épurée de ce lieu, mais également la présence des œuvres d’art dans les couloirs de chaque étage de ce gratte-ciel. Le défi de « sa » réalisation bruxelloise est qu’elle est placée en face du Palais Royal, et ne peut de ce fait dépasser une certaine hauteur. Les plans s’étendent donc en largeur, et selon un principe emprunté aux banquiers italiens, le Baron Lambert se réserve le dernier étage pour y installer son propre appartement ! La vue dont il jouit est inouïe, unique, sur Bruxelles et le Palais Royal. Le génie du bureau SOM est d’alléger l’ensemble du bâtiment grâce à un principe de double façade. Prouesse technique et défi optique, cette innovation est bientôt suivie par de nombreux architectes belges, marquant un tournant dans le paysage urbain des années 60. Trente ans plus tard, lorsqu’un projet d’extension est décidé en 1992, et double quasiment la surface du bâtiment, les dirigeants feront appel au même bureau américain, en suivant le projet dessiné à l’époque. La seule différence est que le projet initial était en « O » : il est finalement en « H », pour respecter la circulation de la rue.

 

Dans ce vaste espace, le Baron Lambert vit et travaille, et poursuit sa grande passion : collectionner l’art contemporain. Très vite, les murs de son appartement deviennent trop petits, et les œuvres se propagent dans les couloirs et les bureaux. Les achats se poursuivent, et peu à peu la banque rachète certaines œuvres, qui viennent grossir le fonds créé à cette fin. Lorsqu’en 1975, la Banque Lambert fusionne avec la Banque de Bruxelles, devenant la BBL, la stratégie de développement dans l’art contemporain continue. Quelques années plus tard, le Baron Lambert tombe malade, et de 1983 à 1987, il vend étage par étage les œuvres dont il a fait l’acquisition au fil des années : cette collection est la base de ce qui est aujourd’hui appelé la Collection ING. Si certaines œuvres n’ont pas pu être rachetées par la banque, et ont été dispersées dans des ventes, l’esprit du Baron Lambert a perduré. Chaque année, un budget est alloué à l’achat d’œuvres de jeunes artistes, et à la promotion des œuvres par le biais d’expositions publiques. En 1986, une agence bancaire de la place Royale est transformée en espace entièrement dédié aux expositions temporaires : l’ING Art Center est né ! Il a fêté ses trente ans cette année, poursuivant le rythme d’une à deux expositions annuelles afin de sensibiliser le public à la politique culturelle de l’Institution financière.

En 2013, Pierre Bismuth, artiste français vivant à Bruxelles, propose un projet d’envergure et de rapprochement entre quelque 450 employés et certaines œuvres du Fonds ING. Ce projet, appelé « Collection - Connection », met en relation un employé avec une œuvre qu’il ne choisit pas mais dont il a le loisir, ensuite, de faire la présentation et de participer à sa diffusion via ses réseaux. 

 

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