Clarit Alofs, à l'école de la vie (ARCHIVE)

Paru dans JV34, Décembre-janvier 2013 | Texte : Alain Lefebvre, Photos : Merel t’Hart

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« C’est en raison de mon parcours atypique que j’ai été choisie pour diriger le Lycée français international d’Anvers ».

Et pour être atypique, le parcours de Clarit Alofs est vraiment atypique. Née aux Pays-Bas il y a un peu plus de quarante ans, sa mère pédiatre commence par lui donner un prénom original emprunté à une de ses consoeurs ophtalmologiste. Associé à un patronyme porté par un gros millier d’individus dans son pays, voilà de quoi vous forger une personnalité qui n’a pas le droit à la banalité.

Et la vie enchaîne un itinéraire hors du commun qui, bac scientifique néerlandais en poche, la conduit à des études de communication aux Etats-Unis, à un doctorat en biologie à Groningen, un diplôme d’océanologie à Aix-en-Provence avant de se lancer dans la vie active.

Entretemps elle est devenue Française - et fière de l’être - par un mariage qui lui aura donné trois enfants et une destination prisée lorsqu’on est née dans les brumes d’Haarlem : la Corse du Sud.

Là, elle commence comme chargée d’études économiques et marketing chez Helios consultant, poursuit dans le tourisme et termine son parcours insulaire comme administratrice de théâtre. Là, la pause enfants - trois en deux ans dont des jumeaux - la conduit à l’enseignement. Elle sort major de la promotion de l’IUFM d’Ajaccio, enseigne les langues vivantes dans un cadre expérimental, puis c’est le retour sur le Continent. Béziers d’abord où elle enseigne le français « langue de scolarisation », puis assure pendant cinq ans des formations au Centre Départemental de Documentation Pédagogique et enfin passe deux ans à Manosque où elle dirige une équipe qui enseigne le français à de jeunes étrangers.


C’est là qu’elle sera sélectionnée pour diriger le Lycée français d’Anvers. Toutes ses expériences vont lui servir. Car ce Lycée lui aussi est atypique. Créé en 1919 comme Lycée francophone belge à l’époque où la bourgeoisie locale se piquait de parler le français, il devient Lycée français il y a une vingtaine d’années.
40 % seulement de ses élèves sont Français. Les autres sont Belges ou enfants d’expatriés étrangers.

Du lycée qui accueille désormais des permanences consulaires depuis que le consulat a été fermé, elle entend faire la vitrine de la France à Anvers, multipliant les partenariats avec l’Alliance Française, la municipalité et les entreprises françaises implantées dans la ville. Mais d’abord elle entend convaincre les parents français de la région de ne pas scolariser leurs enfants à Bruxelles.

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