Roberte Mamou, la mélodie du mouvement.

Paru dans JV13, été 2009 | Texte : Aurélie Koch, Photos : Ezequiel Scagnetti

 

Roberte Mamou, la mélodie du mouvement.

 

Cette pianiste concertiste a la passion des rencontres et le dynamisme communicatif. Entre Paris et Bruxelles, elle continue à jouer les funambules éclairés dans un art qu’elle ne veut pas austère.

« Je suis née en Tunisie, avec des origines espagnoles, sardes et allemandes. Mon mari est un Anversois flamand. Nous avons vécu dans différents pays, comme aux Etats-Unis ou au Japon, et depuis dix ans mon temps se partage entre Paris, où je réside, et Bruxelles, où je travaille énormément et où je vis la moitié du temps ! C’est un peu compliqué, je vous l’accorde, mais c’est comme ça, ma vie est un long voyage itinérant !

J’ai fait des études de musique en Tunisie, puis à Paris, et dès 1967 je suis venue vivre par étapes en Belgique, à Anvers, puis à Bruxelles et enfin à Tournai. Partie ensuite pour Lille, j’ai toujours continué mon activité de prof au Conservatoire à Bruxelles. La Belgique est un pays attachant, doué, très créatif et trop peu sûr de son talent. En musique, ils sont très gâtés grâce au concours Reine Elizabeth : les musiciens du monde entier rêvent d’y participer !

Je suis pianiste concertiste, ce qui veut dire que je joue avec l’orchestre, mais pas dedans. C’est un dialogue. D’ailleurs, je déteste être seule, ma motivation première est le partage. Tout comme la pédagogie et l’enseignement. Mais cela va peut-être de pair, non ? Je multiplie, par exemple, les manifestations : en marge des concerts et des disques, j’aime créer des événements. Dans le désordre : il y a quinze ans, c’étaient les « Master Class internationales » à Bruges; depuis 1988, un Festival Mozart à Lille; depuis trois ans, la série « Tous fous de Mozart », au théâtre du Vaudeville à Bruxelles : quatre jours avec cinq concerts et la rencontre de musiciens, le dernier weekend d’octobre. Et aussi, en mai de cette année, « la journée passion du piano » avec les pianos Maene… Je pourrais vous en citer d’autres : je pense que nous ne sommes rien si nous ne transmettons pas. Les échanges entre les musiciens, les rencontres avec le public, mélomane ou pas,
l’investissement des lieux : tous ces éléments sont une source de découverte.

Mon registre, si je veux schématiser, s’arrête avant Prokofiev. J’aime particulièrement les baroques et les romantiques et j’aborde les compositeurs dans leur intégralité. C’est certainement la raison pour laquelle je n’ai fait que des intégrales : au fond, je suis une personne très fidèle ! »

 

Ses bonnes adresses :

 

Restaurant Le Siphon - 1 Damse Vaart-Oost, 8340 Damme, tel : 05 062 02 02, site : siphon.be.

Le coiffeur Daniel Maréchal - 713 chaussée d’Alsemberg, 1180 Uccle, tel : 02 346 29 71.

Le restaurant japonais Foujita - 2 rue du 29 juillet, 75001 Paris, tel : +33 1 49 26 07 70 : « Une adresse donnée par le chef d’orchestre Seiji Ozawa, une référence ! ».

Articles associés

+ d'articles associés

Newsletter

L'agenda

JV en kiosque - Abonnement

AVRIL 2022

cover JV86

 

 

  • Enquete: L'essor des cercles privés
  • Spécial montres: Design et innovations
  • Escapade, Bordeaux sans modération

 

 

 

Do you speak belge?

Quelques expressions belges et leur explication :