Jean de Malherbe

Paru dans JV 68 | Photos : ©Laetizia Bazzoni

Et Malherbe vint

 

« Enfin Malherbe vint… ».On connaît ces vers de Boileau encensant son prédécesseur et maître en poésie. Le Malherbe qui nous intéresse aujourd’hui n’est pas poète, même si son passage par la Sorbonne en Lettres et histoire de l’art et la Khâgne auraient pu l’y inciter.

Non, Jean de Malherbe, est aussi le fruit d’une histoire familiale qui l’a fait tomber dans l’art quand il était petit. Cette potion magique dans laquelle il a été plongé cumule les vertus d’un père artiste peintre, contemporain-figuratif, et d’une mère galeriste.

C’est dans cette galerie qu’il traversera chaque matin pour se rendre à l’école et qui portait alors le nom de Galerie Vieille du Temple qu’il se forgera la conviction qu’il deviendrait galeriste. Il complétera sa formation littéraire et artistique par un Master de droit public tout en multipliant les stages et les emplois dans son secteur de prédilection : James Goodman à New York, Gros&Delettrez à Drouot, IACCCA à Paris et après un court séjour au Ministère de l’Economie à Paris où il exercera ses talents de « plume », il créera une galerie d’art contemporain itinérante, assistera sa famille dans la mise sur pieds dans le château familial sarthois d’un centre d’art contemporain, lancera le club entreprises au Palais de Tokyo avant de devenir responsable du mécénat puis du développement de l’ingénierie culturelle à la Réunion des Musées Nationaux. C’est là que sa mère, Marie-Hélène de la Forest Divonne ,qui a entretemps traversé la Seine et donné son nom de jeune fille à sa galerie parisienne, lui proposera d’ouvrir la galerie bruxelloise.

Lancée il y a trente ans alors que sa fondatrice avait à peine trente ans, la Galerie La Forest Divonne, s’est donc installée il y a deux ans à Bruxelles sous la responsabilité de son fils Jean presque trentenaire.

Rue de l’Hôtel des Monnaies, Jean de Malherbe, devenu résident Belge avec femme et enfant, multiplie les initiatives pour faire de la Galerie de la Forest Divonne une galerie authentiquement belge. Le lieu qui bénéficie d’une lumière exceptionnelle –ce qui reste rare à Bruxelles- vit sur le rythme de six à sept expositions par an, pour partie empruntées à l’écurie parisienne. Mais Jean de Malherbe entend ouvrir Bruxelles à une génération de jeunes artistes qu’il a commencé de recruter par le biais d’une pépinière issue des écoles d’art belges tout en lançant dès 2019 un prix des collectionneurs décerné par un jury de non professionnels. La relève semble donc assurée. Rendez vous dans trente ans avec l’héritier aujourd’hui en première année de maternelle à St André.

 

Galerie La Forest Divonne – 66 rue de l’Hôtel des Monnaies, 1060 Bruxelles, tél : 02 544 16 73, site : galerielaforestdivonne.fr. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h.

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