
Derrière ce haut lieu de passage touristique bruxellois, situé à deux rues de la Grand-Place, se cache un quartier rempli d’histoire et d’habitants, tous amoureux fous de leur « perchoir » sous verrière..
Un monument bâti sur un ruisseau
La création des Galeries Saint-Hubert a nécessité une cinquantaine d’expropriations dans l’ancienne rue où coulait le ruisseau Saint-Hubert. Les maisons de ce quartier très délabré furent détruites et le ruisseau dallé pour servir de lit au fameux projet de l’architecte Jean-Pierre Cluysenaar. Le passant attentif se penchera sur certaines grandes dalles rondes placées sur le sol le long des Galeries, et qui mènent au ruisseau qui leur donna son nom !
Bien connues des touristes et des passants bruxellois, les Galeries Saint-Hubert affichent fièrement leurs sculputures, les murs en faux marbre d’inspiration italienne et surtout la verrière majestueuse de 200 mètres de long, une des premières à dimension véritablement monumentale d’Europe.
Un lieu habité depuis l'origine
Mais saviez-vous que l’oeuvre de l’architecte Jean-Pierre Cluysenaar, inaugurée dès 1847, abrite quelque 70 appartements, tous loués depuis 1850 ? En effet, comme l’explique le géomètre Roland Massart, chaque double porte située entre les boutiques dévoile une série d’appartements distribués deux par deux à chaque étage. Les six niveaux que comptent les Galeries, dont trois sont camouflés en façade, permettaient dans le temps de loger des locataires jusque dans les combles. « Les Galeries Saint-Hubert représentent parfaitement le quartier bruxellois par excellence, on y trouve à la fois des commerces, des espaces culturels et des logements. C’est cette diversité qui fait vivre les lieux depuis leurs origines. »