
Comment un si petit pays peut-il avoir autant de folklores différents – et les célébrer avec tant d’enthousiasme ?
Cela peut en effet surprendre celui qui s’est habitué à l’anonymat des grandes villes : en Belgique, on fête son régionalisme avec fierté, et il n’y a pas de complexe de provincial qui tienne !
Pour la période du Carnaval, suivant un calendrier immuable, les villes changent de visage, prises d’assaut par leurs habitants.
Quelques exemples ?
A Binche, on attend les Gilles qui jettent des oranges aux enfants.
A Fosses-la-Ville, on danse avec le «Chinel», roi du carnaval affublé de deux bosses.
A Stavelot, on accueille le troisième dimanche avant Pâques les Blancs Moussis, personnages vêtus de blanc et de longs nez qui entourent géants et cortèges.
En Flandre, Ostende s’anime à la fin de l’hiver avec le Bal du Rat mort.
A une autre période de l’année, en juillet, Bruxelles voit s’organiser des joutes au Sablon, parallèlement à l’Ommegang, reconstitution historique de l’arrivée de Charles Quint et de sa suite sur la Grand-Place. On se croirait en 1549…
Et ne vous avisez pas de prendre tout ça à la légère : ici, le folklore est un sujet sérieux !