Jan Fabre

Paru dans JV34 et JV42 | Texte : Adélie de Gerlache
© Angelo BVBA Photo : Stephan Vanfleteren

Qui ne le connaît pas encore ? Depuis trente ans, cet artiste belge s’exprime comme plasticien, homme de théâtre, auteur, sculpteur…

Jan Fabre naît en 1958 à Anvers et y effectue des études à l’Académie des Beaux-Arts ainsi qu’à l’Institut des Arts et Métiers à la fin des années 70. Par le biais de ses performances provocatrices, il se fait rapidement une place dans l’histoire de l’art. Quel que soit le média et le genre qu’il aborde, il en déplace les frontières.

Tout au long de son parcours artistique, ses oeuvres, que ce soient des dessins, des sculptures, des installations ou des performances, ont souvent fait polémique.

En tant qu’artiste complet, Jan Fabre a mis en scène une trentaine de pièces mêlant théâtre et danse. Pour ses oeuvres plastiques, Jan Fabre utilise certains médias avec récurrence tels que le stylo à bille bleu, les élytres de scarabées et du bronze poli.

A la fin des années 70, il commence à réaliser des oeuvres au stylo à bille parce qu’il s’agit d’un objet industriel et bon marché. Dès les premières courbes, il tombe amoureux de la matière et de la qualité chimique du “bic”. Ce nouveau média lui permet de réinterpréter l’heure bleue, cet instant de rêve éveillé entre le jour et la nuit où le doute s’installe… L’oeuvre de Jan Fabre a été influencée par les travaux de Jean-Henri Fabre, presque homonyme de l’artiste et entomologiste français. Le monde des insectes et principalement celui des scarabées est pour Jan Fabre une véritable source d’inspiration.

En 2002, suite au désir de la reine Paola d’intégrer l’art contemporain belge dans le palais, Jan Fabre recouvre le plafond de la salle des glaces du Palais royal de Bruxelles de pas moins de 1,4 millions de carapaces de scarabées.

L‘artiste traite les bronzes qu’il réalise de manière à ce qu’ils ne puissent s’oxyder et qu’ils conservent ainsi un lustre doré sublime. L’utilisation du bronze donne une sorte d’aura sacrée aux pièces qu’il réalise.

 

Jan Fabre a été sélectionné pour les Victors 2013.

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Quelques expressions belges et leur explication :

  • « Casse...tête »

    Casse...tête

    Qu’est-ce qu’un gendarme couché, qu’est ce qu’un dos d’âne, qu’est-ce qu’un ralentisseur ? En Belge c’est un cassevitesse. À ne pas confondre avec le cassis, qui trouve aussi ses racines dans « casser » mais désigne des deux côtés de la frontière plutôt un
    creux qu’une bosse. Quelle qu’en soit la dénomination, la multiplication de ces empêcheurs de rouler à fond finit par nous les casser… Les oreilles bien entendu.

  • « Arrière toute »

    L’arrière, c’est le côté jardin.

  • « Postposer »

    En Belgique, on ne différe pas, on ne reporte pas, on n'ajourner pas : on postpose.