Amandine Maziers

Paru dans JV 67 | Photos : ©Laetizia Bazzoni

Magnifier le bucolique

Au fond d’elle-même, cette Française originaire du Nord a toujours su qu’elle ne serait pas journaliste tout sa vie. « Pourtant, j’adorais mon métier, mais d’autres idées ont régulièrement germé en moi, dont celle de faire quelque chose de mes mains, je suis une touche-à-tout ! », raconte la pétillante quadragénaire, arrivée en Belgique en 2006. Très au fait de l’air du temps, deux déclics lui ont fait franchir le pas. « La lecture d’un ouvrage sur les micro entreprises et des découvertes, lors de voyages à Londres ou New York, où je voyais des coursiers à vélo avec des bouquets. J’avais envie de savoir quel était le projet derrière le concept. Je me suis ensuite intéressée au marché des fleurs, extrêmement polluant et où les conditions de travail posent souvent question. Je me suis donc renseignée sur les fleurs locales », explique cette diplômée en Science Politiques, qui décide alors de suivre une formation à Paris, histoire de renforcer son bagage en matière florale. Celle qui avait déjà l’habitude de démonter et refaire à sa façon les bouquets achetés chez les fleuristes lance « Hauts les Cœurs », en juin 2017, boutique en ligne qui à sa création, fait figure d’ovni en Belgique. « C’est assez précurseur ! Depuis, c’est en pleine ébullition, d’autres projets émergent. Je travaille majoritairement avec des producteurs belges bio ou en agriculture raisonnée et une société bruxelloise de coursiers, qui livre mes bouquets chaque jour dans les dix-neuf communes de la capitale. Mes créations sont en édition limitée, d’abord parce que je suis tributaire de la météo et du nombre de fleurs disponibles, ensuite parce que je privilégie la qualité et le temps de bien les réaliser. Ce sont des fleurs oubliées, que l’on n’a pas l’habitude de voir chez les fleuristes, beaucoup me disent retrouver une vraie madeleine de Proust et leur enfance, lorsqu’ils cueillaient des fleurs dans les champs », explique la jeune maman. Et le concept cartonne. Au point que de vrais liens se tissent entre Amandine et ses clients. « On aurait pu craindre le côté moins humain ou chaleureux d’une boutique en ligne, c’est tout le contraire ! Les clients m’envoient des mails de remerciement ou des selfies avec leurs bouquets… les liens sont solides et me confortent dans l’idée que mon intuition était la bonne ».

En savoir plus : hautslescoeurs.be

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