Alimentation : les circuits courts en Belgique, comment ça marche ?

Paru dans JV 54 | Texte : Victoire de Changy, Photos : Corentin Van Den Branden

La Belgique, comme la France, regorge de produits qui valent la peine de s’y attarder et d’en tirer parti. Mais les Belges, contrairement à leurs voisins Français, n’ont manifesté jusqu’alors que peu de reconnaissance et de fierté à l’égard de leur artisanat et de leur terroir… Une mauvaise habitude qui est en passe de changer. Face aux problèmes environnementaux et de santé, les consciences s’éveillent, les attentes évoluent et de nouveaux critères de consommation s’installent dans les foyers : plus que jamais, nous avons la sensation d’ « être ce que nous mangeons ». Nous exigeons de l’authenticité, de la fraîcheur, la qualité nutritionnelle de nos produits et la connaissance la plus précise possible des modes de production de ceux-ci. Adopter un comportement « responsable », développer une agriculture et une alimentation durables, oui… Mais comment ? Cet article, loin d’être exhaustif, vous donnera déjà un échantillon des différentes possibilités.

Acheter en circuit court : différentes possibilités

1. On peut choisir d’œuvrer « individuellement » en allant faire un tour sur les différents marchés bruxellois, en se rendant directement à la ferme ou encore en participant aux cueillettes chez le producteur (voir adresses plus bas).

2. D’un point de vue logistique, il est sans doute plus facile de s’organiser ou de se greffer à des « collectifs » producteurs-consommateurs. À Bruxelles, GASAP (Groupes d’Achats Solidaires de l’Agriculture Paysanne) regroupe différents producteurs pour confectionner les « paniers bio » auxquels il est possible de s’abonner via différents intermédiaires. En Wallonie, la coopérative Agricovert regroupe 30 producteurs bio et propose paniers bio et livraisons en vrac dans différents points de dépôt.

3. « La ruche qui dit oui » organise chaque semaine un rendez-vous dans un quartier au plus proche du consommateur : ce rendez-vous hebdomadaire permet de rencontrer les producteurs et de récupérer un panier de produits locaux commandé au préalable via la toile. On retrouve également des produits locaux en magasin bio, en épicerie, et de plus en plus dans les moyennes et grandes surfaces.

Des produits locaux dans la grande distribution

1. Delhaize propose, à côté de ses produits issus du commerce équitable, des produits issus de l’agriculture locale, cultivés à petite échelle, sans utilisation d’engrais chimiques ni de pesticides, sous le label « produit de chez nous ».

2. Colruyt a ouvert, en 2014, son premier supermarché dédié à la production locale. Au programme : du frais, du produit de saison ou du « fait maison ». (CRU, 374 Brusselsesteenweg, 3090 Overijse)

3. Chez Carrefour, vous pourrez reconnaître les produits locaux aux labels apposés sur les emballages : un B accompagné des trois couleurs belges ainsi qu’une indication régionale.

 

Ecologique, biologique, permaculture : quelles différences ?

Les produits « bio » doivent en principe utiliser des ingrédients issus à 95 % d’agriculture biologique. L’appellation est payante et contrôlée par des organismes indépendants.

Les produits issus de l’agriculture écologique sont travaillés avec des techniques et produits les plus respectueux possibles de l’environnement. Le terme « écologique », contrairement au terme « bio », n’est pas réglementé.

La permaculture est une méthode visant à aménager des écosystèmes durables, robustes et autosuffisants qui s’intègreront dans les systèmes naturels. En agriculture, elle implique de se passer de pesticides et engrais synthétiques, de s’appuyer sur un fonctionnement en boucle où chaque élément, avec ses déchets, nourrira l’autre.

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