Marie-France Botte, la militante de la Monnaie

Paru dans JV18, avril-mai 2010 | Texte : Aurélie Koch, Photos : Serge Anton

 

Marie-France Botte, la militante de la Monnaie.

 

Cette militante développe le programme social de la Monnaie et contribue à ouvrir cette institution à un public plus défavorisé.

 


Tous ses compagnons de l’aide humanitaire l’avaient prévenue : « Tu ne pourras plus poursuivre ton activité lorsque ta fille sera plus grande ». Et c’est, en effet, lorsque sa fille adoptée au Vietnam a eu quatre ans que Marie-France Botte a décidé de quitter l’ONG pour laquelle elle oeuvrait depuis seize ans. Cette militante au service des enfants de Thaïlande, du Vietnam et du Cambodge n’a alors plus supporté d’être confrontée quotidiennement au malheur des enfants des autres et s’en est retournée dans sa Belgique natale.

C’est en 1999 qu’elle rejoint l’équipe de la Monnaie en plein redéploiement pour y développer un programme social ambitieux, dans la droite ligne de ses aspirations profondes.

Depuis onze ans maintenant, elle met toute son énergie, et elle en a à revendre, au service des publics fragilisés qu’elle conduit au contact fructueux et apparemment inaccessible de l’un des plus prestigieux opéras du monde. À son initiative, 5.500 places sont mises chaque année à la disposition d’enfants et d’adultes en grande détresse qui découvrent ainsi un monde à la fois étincelant et attachant qu’ils n’auraient pas imaginé côtoyer un jour. Sous son impulsion, les actions de « pont entre deux mondes » que rien ne préparait à se rencontrer s’organisent. Des ateliers sur la voix sont ouverts dans les prisons de Forest et de Leuwen, des membres de l’orchestre et des choeurs se déplacent chaque semaine dans des hôpitaux, et dans des centres psychiatriques ; la Monnaie , sous son impulsion, sort de ses murs pour aller à la rencontre des autres. Il y a trois ans, elle ouvre un département mécénat, et noue avec des amateurs d’opéra fortunés et généreux (ce qui n’est pas nécessairement lié) des relations éminemment fructueuses. Chaque individu, chaque groupe choisit son projet et s’y implique pleinement. Projet à caractère social bien sûr, mais aussi artistique en finançant un chanteur, en achetant la moitié des billets d’une soirée ou en contribuant à l’archivage audiovisuel des spectacles du théâtre comme le fait actuellement un groupe de Français.

Marie-France Botte a tant d’énergie et de vitalité que sa vie continue activement après la Monnaie. Lorsqu’elle n’est pas au Théâtre, elle organise des dîners avec des mécènes devenus des amis dans son appartement de la Galerie Saint-Hubert.

 

Ses meilleures adresses :

Brasserie Bruxelles (pour une soupe), place de la Vieille Halle au Blé, 1000 Bruxelles.

Atelier en herbe (pour des fleurs), 36, place du Grand Sablon, 1000 Bruxelles.

Articles associés

+ d'articles associés

Newsletter

L'agenda

JV en kiosque - Abonnement

AVRIL 2022

cover JV86

 

 

  • Enquete: L'essor des cercles privés
  • Spécial montres: Design et innovations
  • Escapade, Bordeaux sans modération

 

 

 

Do you speak belge?

Quelques expressions belges et leur explication :