Graffiti

Paru dans JV22, Décembre-janvier 2011 | Texte : Alain Lefebvre, Photos : Verypics
graffiti

L'origine d'une librairie généraliste

 

Philippe Goffe avait fait des études de sociologie. Le plus sûr moyen de ne pas trouver d’emploi en 1973. Il en trouva peu et dut même s’exiler en Angleterre.

Il se résolut donc quelques années plus tard – c’était en 1978 – « à réaliser un vieux fantasme, devenir libraire ». Cette année-là ce fut chose faite à Braine-l’Alleud. Son épouse, alors assistante sociale, le rejoint rapidement, lui réservant en quelque sorte, son assistance.

Un peu plus de dix ans plus tard, en 1989, jugeant les perspectives de développement à Braine-l’Alleud un peu limitées, ils migrent vers Waterloo et y achètent une maison sur la chaussée de Bruxelles. Ce sera la première étape de la librairie Graffiti dans la cité, dont le nom continue de sonner douloureusement à nos oreilles françaises.

Le couple conserve la librairie de Braine-l’Alleud qu’ils ne fermeront qu’en 2007. Dans ce laps de temps, ils reprendront la maison de gauche en 1996 et celle de droite en 2009, formant ainsi un espace de plus de 300 m2 digne de leur ambition : une librairie généraliste pour satisfaire une large clientèle locale aux composantes sociologiques clairement cernées par Philippe Goffe (il fallait bien que ses études finissent par lui servir à quelque chose !).

 

Le conseil de libraires spécialisés

 

Chez Graffiti on ne vend pas de livres, on les fait aimer.

« On » ce sont huit libraires, chacun avec ses secteurs de prédilection et donc sa spécialité, qui du lundi au samedi de 10h à 19h apportent conseils, précisions, explications pour permettre à quelques centaines de clients de choisir entre les 22 à 25.000 nouveautés qui passent par la librairie chaque année et entre les 35.000 références en stock. Littérature, jeunesse, sciences humaines y sont certes privilégiées, mais en recevant chaque jour près de 100 livres sur les 250 qui sont produits,

Graffiti couvre largement la production en langue française (nous sommes en Wallonie et l’on trouve chez Graffiti plus de livres en anglais – un rayon complet y est consacré – qu’en néerlandais).

 

La foi en le livre


Philippe Goffe est bien conscient que le métier qu’il fait aujourd’hui n’a plus aucun rapport avec celui qu’il faisait en 1978. « Avec les années Pivot, qui ont correspondu à une expansion du marché, on est passé d’un marché de la demande à un marché de l’offre, qui est seulement en train de se stabiliser. » Au moment même où le numérique fait irruption et semble destiné à rebattre les cartes, Philippe Goffe reste serein.

Ses fils l’ont aidé à mettre sur pied un site internet qui sert surtout à enregistrer les commandes des clients. Le conseil, la proximité lui semblent constituer des atouts pour maintenir un métier qu’il fait avec passion et professionnalisme.

 

Graffiti a été sélectionné pour les Victors 2013.

Graffiti

129-131 Chaussée de Bruxelles
1410 Waterloo

Tél : 02 354 57 96
Site : librairiegraffiti.be

 

 

 

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Do you speak belge?

Quelques expressions belges et leur explication :

  • « Dîner »

    En Belgique on dîne à midi !

  • « Garot »

    « File-moi une garot, s’teup... »

  • « Casse...tête »

    Casse...tête

    Qu’est-ce qu’un gendarme couché, qu’est ce qu’un dos d’âne, qu’est-ce qu’un ralentisseur ? En Belge c’est un cassevitesse. À ne pas confondre avec le cassis, qui trouve aussi ses racines dans « casser » mais désigne des deux côtés de la frontière plutôt un
    creux qu’une bosse. Quelle qu’en soit la dénomination, la multiplication de ces empêcheurs de rouler à fond finit par nous les casser… Les oreilles bien entendu.