Gérald de Roquemaurel

Paru dans JV 42 - Avril-Mai 2014 | Texte : Alain Lefebvre, Photos : Laetizia Bazzoni

Dire que le papier imprimé et la gastronomie sont ataviques chez Gérald de Roquemaurel ne relève pas de l’hyperbole. Le grand-père de son arrière-grand-père, Louis Hachette, fonda la célèbre librairie qui portera son patronyme jusqu’au début de ce XXIe siècle. Coïncidence, Gérald fut évincé de la présidence du groupe de presse Hachette qu’il avait largement contribué à développer au moment même où la marque Hachette se voyait cantonnée à l’une des petites maisons d’édition du groupe. Le gène de la gastronomie quant à lui s’est transmis au moins sur trois générations si l’on sait que le grand-père et le père de Gérald appartenaient avant lui au très célèbre Club des Cent. Une telle continuité semble unique dans les annales du Club.

C’est au Club des Cent que Gérald fit la connaissance de Claude Lebey, un industriel devenu journaliste gastronomique et historien de la cuisine française. Créés il y a près de trente ans, les deux guides qui portent son nom – celui des restaurants et celui des bistrots – doivent d’abord leur succès et leur excellente image à leur sérieux et leur intégrité. Et l’une et l’autre de ces qualités essentielles pour des guides gastronomiques sont rendues possibles par la volonté délibérée de Claude Lebey de se cantonner aux restaurants et aux bistrots parisiens. Les frais de déplacements ajoutés aux additions elles-mêmes – car chez Lebey les inspecteurs ne se font jamais connaître et payent toujours – rendant l’équilibre économique d’un guide à vocation nationale quasi impossible à atteindre sans rogner sur la qualité, donc sur la fréquence des mises à jour. En reprenant en 2010 les Guides Lebey, Gérald de Roquemaurel passa de l’industrie (il était le patron d’un des groupes de médias, parmi les plus puissants au monde et leader en France) à l’artisanat tout en exerçant son nouveau métier de banquier d’affaires. Respectueux de la philosophie du Lebey, il commença par appliquer les principes édictés par Claude Lebey.

Ce n’est qu’en 2013 lorsqu’il s’installe à Bruxelles qu’il décida d’y déroger, pour les bistrots, en introduisant des établissements bruxellois, « au titre du XXIe arrondissement de Paris ». Cette année, le Guide Lebey des bistrots compte 50 adresses bruxelloises, et décerne le 24 mai, dans le cadre du « Week-end à la française », co-organisé par Juliette&Victor sur la place Guy d’Arrezo à Uccle, le prix du meilleur bistrot bruxellois. Les deux finalistes sont Bouchéry à Uccle et Stirwen à Etterbeek.

Guide Lebey des bistrots, 15,90 €, site : lebey.com.

Newsletter

L'agenda

JV en kiosque - Abonnement

AVRIL 2022

cover JV86

 

 

  • Enquete: L'essor des cercles privés
  • Spécial montres: Design et innovations
  • Escapade, Bordeaux sans modération

 

 

 

Do you speak belge?

Quelques expressions belges et leur explication :