Anne et Laurent De Poortere

Paru dans JV 60 - avril mai 2017 | Photos : Laetizia Bazzoni

Depuis 2008, Laurent De Poortere a repris la société belge Declercq, qui édite des meubles tubulaires pour les écoles depuis trois générations. Avec sa femme Anne, ils ont saisi de nouvelles opportunités, en respectant le sigle « Made in Belgium » cher à la marque.

Laurent De Poortere vient d’une famille dont les membres ont longtemps travaillé dans une même entreprise qui se transmettait de génération en génération. Cette société-là créait des tapis, et a hélas périclité au moment où seuls les parquets trouvaient un écho favorable dans la presse, conjugué à quelques difficultés familiales qui ont eu raison de sa survie.

À cette époque, Laurent décide de racheter une société familiale, pour reprendre le projet d’une autre lignée et porter au-delà d’un changement de nom des valeurs de respect d’un savoir-faire et de pérennité d’un patrimoine dans lequel il croit. Ce sera donc Declercq, société qui crée depuis 1952 du mobilier tubulaire destiné, jusqu’à son arrivée, aux seules écoles et collectivités. Nous sommes en 2008, un an avant la rencontre de Laurent avec Anne, Lilloise sortie de pharmacie et venue faire un stage à Bruxelles. Si Anne n’est jamais repartie dans le Nord, elle n’a cependant pas tout de suite intégré les projets de son mari, et continue d’ailleurs de travailler dans le secteur pharmaceutique, pour permettre à son époux entrepreneur une plus grande liberté d’action et d’investissement. Car le projet de Laurent, qui fête ses dix ans l’année prochaine, a été ambitieux. Laurent, pragmatique et mesuré, a vite compris que le mobilier scolaire devait faire l’école buissonnière, les institutions elles-mêmes se tournant vers des fabricants étrangers et moins chers. Le premier designer à le contacter n’est autre que… Philippe Starck, qui lui passe une commande importante pour les Mama Shelter dont il vient de signer le contrat d’aménagement global. Le stress est immense, mais les retombées importantes, et la caution de confiance d’un Starck est un sésame invisible que Laurent, souvent trop discret, ne sort qu’au hasard de la conversation.
Luc Vincent est l’autre designer venu vers eux pour étudier et réaliser la réédition d’un bureau signé Jules Wabbes. Ces deux collaborations ont définitivement porté Declercq vers la modernité. Aujourd’hui totalement investis sur une montée en gamme et une augmentation du catalogue, Anne et Laurent comptent bien profiter de la vague du retour à l’artisanat local. Les ateliers, qui se trouvent à Comines, à côté de Courtrai, bénéficient d’un e-shop tout neuf. Des restaurants bruxellois, comme l’Architecte à Flagey ou les Filles à Saint-Gilles, leur ont déjà fait confiance.

Site : declercqmobilier.com

 

 

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