France Roque, l’Europe à lire

Paru dans JV22, Décembre-Janvier 2011 | Texte : Alain Lefebvre, Photos : Nnacy Coste

 Cette infatigable travailleuse a su rallier autour de son projet "Prix du livre européen" les soutiens les plus prestigieux.

 


« J’aime la vie que j’ai eue. » Et qui continue. Car si France Roque a commencé à 18 ans son premier métier, elle ne semble pas prête à arrêter tous les autres qu’elle continue de pratiquer avec ferveur et enthousiasme. Journaliste, publicitaire, éditrice de livres, créatrice d’événements, et depuis quelques semaines présidente d’association (La ligue des Optimistes de France), rien ni personne ne semble pouvoir l’arrêter. À la veille de la mise en vente de ce numéro, son association « Esprit d’Europe » remet le prix du livre européen à Bruxelles. Cette récompense destinée à « promouvoir les valeurs de l’Europe et contribuer à mieux incarner l’Union auprès de ses citoyens » est délivrée cette année pour la quatrième fois, et comme le dit son « parrain », Jacques Delors, « apparaît comme un adolescent vigoureux ».

Et pourtant il ne croyait pas que France Roque réussirait à monter ce prix lorsqu’elle est venue lui en parler il y a cinq ans. « Six mois après, il était sur pied ». Et la satisfaction est d’autant plus grande pour France Roque que son comité de parrainage est des plus prestigieux – Delors y côtoie Jerzy Buzek, Jorge Sampaio, Pierre Mauroy et Guy Verhofstadt – et que le jury n’est pas en reste : les correspondants à Bruxelles des plus grands quotidiens y ont officié cette année sous l’autorité du réalisateur et écrivain allemand Volker Schlöndorff. Certes, bien qu’elle tente désespérément de mettre en avant quelques libéraux égarés, la tonalité générale du prix est plutôt rosée. On n’est pas impunément directrice des relations extérieures du Nouvel Observateur. Son propre parcours est néanmoins plus éclectique, qui l’a menée du Matin, franchement socialiste au Figaro Magazine franchement de droite de Louis Pauwels qui disait d’elle qu’elle « était le seul homme de la rédaction » !

D’abord mariée « en vingt-quatre heures » à un Grec - ça ne s’invente pas - qui la découvre lors de son premier reportage de jeune stagiaire sur les armateurs, elle épousera ensuite un grand bourgeois lyonnais puis un grand journaliste de télévision. France Roque n’aime pas la médiocrité et admire son deux fois patron (Au Matin et au Nouvel Obs) Claude Perdriel. C’est probablement pourquoi tout lui réussit, y compris le métier d’éditeur de livres à la tête des Editions Saint Simon lancées il y a dix ans. C’est aussi probablement la raison pour laquelle Luc Simonet en a fait la présidente française de la Ligue des Optimistes. Il ne pouvait que s’entendre avec elle : elle vénère la pluie.

Site : livre-europeen.eu.

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