Dominique Haumont, la bonne étoile
Chef du service néonatalogie à l’hôpital universitaire Saint-Pierre, à Bruxelles, Dominique Haumont oeuvre, avec son équipe, à l’amélioration du bien-être des grands prématurés et de leurs parents.
Dominique Haumont a fait ses études de médecine à Gand, puis de pédiatrie à Bruxelles, avant de se spécialiser en néonatologie. Même si elle n’avait pas d’idée préconçue du milieu dans lequel elle désirait exercer, elle a finalement toujours été médecin hospitalier. Si elle a débuté sa carrière à l’hôpital Brugmann, c’est à l’hôpital universitaire Saint-Pierre qu’elle a pu mener à bien le projet qui lui tient le plus à coeur et qui occupe aujourd’hui la totalité de son temps : la mise en place puis le suivi d’une structure d’accueil pour les grands prématurés.
Ce projet est né, il y a une trentaine d’années, d’une constatation simple : lorsqu’une femme accouchait d’un enfant bien avant son terme, il était directement envoyé dans un autre service, l’obstétrique et la néonatologie étant séparés, géographiquement... et aussi mentalement, par la force des choses, pour beaucoup de médecins. Par intuition, par expérience, par compassion aussi, Dominique Haumont a senti que cette situation était inacceptable, pour la mère d’une part, mais aussi pour l’enfant et l’espoir qu’il achève dans les meilleures conditions, en milieu externe, son développement. La réunion de ces deux structures fut donc la première étape, pierre angulaire d’une somme de petits éléments qui, ensuite, ont abouti à la création d’un véritable centre d’accueil pour ces enfants en devenir.
La seconde grande étape étant la recherche du bon outil pour comprendre le langage de ces enfants. C’est aux états-Unis que Dominique Haumont va trouver ce dictionnaire, par le biais du NIDCAP, le Neonatal Individual Developmental Care and Assessment Program. à la fin des années 90, elle est entrée en contact avec les équipes américaines, insistant pour que ses propres collaborateurs soient formés et puissent ensuite former d’autres services dans d’autres hôpitaux. Jusqu’alors, les grands prématurés bénéficiaient de soins intensifs copiés sur ceux prodigués aux adultes. Ce programme a révélé qu’ils avaient d’autres besoins, comme celui, fondamental, de se rapprocher de leur mère, de sa chaleur et de son pouvoir de compréhension avec son nourrisson. Depuis, un espace véritable est consacré à ce service, avec des chambres adaptées pour recevoir soins maternels et assistance médicale. Dominique Haumont y veille. Avec constance, discrétion et opiniâtreté.
Site : stpierre-bru.be.
