Félix Frachon

Paru dans JV 54 | Photos : ©Laetizia Bazzoni

L'enfance de l'art

 

Enfant d’expatriés, Félix Frachon, vingt-huit ans au compteur et Parisien d’origine, habite à Bruxelles depuis plus de quinze ans. Après quelques pérégrinations, son père, placé à la tête du secteur Benelux d’une grande entreprise, se plait au plat pays et décide de s’y installer, avec sa famille, à plus long terme. Avec des parents et grands-parents peintres, architectes ou décorateurs d’intérieur, Félix baigne dans l’art depuis la petite enfance. Porté par le besoin d’explorer d’autres domaines, il entame, avant un “retour aux sources”, des études d’architecture puis de médecine, domaines qui, s’ils l’intéressent profondément, ne l’épanouissent pas totalement. En 2012, il se rend en Inde pour rendre visite à son père qui y travaille désormais. Passionné par l’Asie, il décide de s’y mettre en quête de l’art contemporain et de la pratique artistique locale au sens large. Comme on peut s’y attendre, la scène artistique indienne est discrète, mais Félix découvre, à coups de “Touc Touc” et de voyages en taxi hasardeux dans New Dehlhi, des artistes émergeants ou confirmés à potentiels forts qu’il entend d’emblée présenter sur la scène internationale. L’année suivante, dans le cadre de Marseille 2013, il participe à différents projets culturels, aide à la gestion de projets, au management ou aux démarches curatoriales. A la fin de cette même année, alors que le festival Europalia touche à sa fin, Félix Frachon collabore avec le centre culturel d’Uccle et organise une exposition en solo de l’artiste indien Prathap Modi, une des étoiles montantes de l’art contemporain indien. 

C’est tout récemment que naît enfin le projet sur lequel il travaille depuis lors : Félix Frachon ouvre une galerie éponyme rue Saint-Georges à Bruxelles. L’endroit, situé dans une ancienne laverie, possède déjà une histoire pour le jeune galeriste : enfant, il y accompagnait son père qui venait y déposer ses chemises.  La rue Saint-Georges à Ixelles est par ailleurs emblématique de l’art contemporain à Bruxelles, puisque Nadine Feront et Xavier Hufkens y ont par exemple également élus domicile. Dans sa galerie, Felix souhaite présenter le travail d’artistes indiens contemporains, de “sa génération” et trop peu révélés en Europe. 

“The Quintessential Machine” est le titre de l’exposition présentée à la galerie Félix Frachon jusqu’à la fin avril. On y présente les oeuvres de Nandita Kumar, artiste spécialisée dans l’art du numérique, créant des espaces environnementaux immersifs via des installations et sculptures intrractives. Nandita Kumar, au travers de sa pratique, explore l’impact des nouvelles innovations technologiques sur la vie humaine. 

Lorsqu’on l’interroge sur la suite du programme, Félix répond, tout sourire : “surprise !”. C’est de la sorte qu’il entend organiser ses prochaines expositions, sans “teaser” ni véritables annonces au préalable. 

 

Adresse : 5, rue Saint-Georges, 1050 Ixelles, Belgique, T. +32 486 14 13 30, site : felixfrachon.com.
Ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h ainsi que sur rendez-vous.

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