Le système scolaire belge

Paru dans HS n°5 2013-2014

Si vous décidez d’inscrire votre enfant dans le système belge, faites-le sans appréhension : l’enseignement belge est de très bonne qualité.

Votre enfant apprendra le néerlandais, obligatoire en première langue étrangère dans les écoles francophones. Vous vous adapterez au système de points et de dénomination des classes. Pour les points, la majorité des écoles comptent en pourcentages. Quant au décompte des classes, il se fait à l’inverse de nous : ici, on commence par trois années de maternelle, puis on aborde le cycle primaire de 1 à 6 (ce qui correspond pour nous du CP jusqu’à la 6e incluse). Idem pour le secondaire, qui reprend le système de 1 à 6 (de la 5e à la Terminale), la 6e secondaire étant aussi l’année de « rhéto ».

L'entrée en maternelle

Sachez que votre enfant peut entrer à l’école à partir du moment où il a 2 ans et demi et qu’il est propre, tout au long de l’année : il s’agit de la classe d’accueil. Chaque commune compte des écoles communales ou privées qui accueillent les enfants à partir de cet âge. Renseignez-vous à l’avance sur les dates d’inscription dans l’école de votre choix (ou auprès de votre commune) car certaines sont prises d’assaut. La « carte scolaire » n’existant pas en Belgique, chacun est libre de choisir l’école qu’il veut. En classe d’accueil, maternelle ou primaire, les enfants qui ont un frère ou une sœur déjà dans l’école, qui ont fait leur classe d’accueil ou leur troisième maternelle dans l’établissement, sont prioritaires.

L'inscription au secondaire

Pour l’inscription en première secondaire (en 5e pour nous), un nouveau décret a été voté le 17 mars 2010, le fameux « décret Inscription », qui fait polémique encore aujourd’hui à cause du nombre croissant d’élèves sans école pour chaque rentrée. Auparavant, la logique était « premier arrivé, premier servi », les demandes étaient prises en compte selon l’ordre d’arrivée à l’ouverture des inscriptions, ce qui créait des files d’attente devant les écoles. Désormais, pendant une période donnée, les parents doivent remettre à l’école de leur choix un « formulaire unique d’inscription » muni d’un volet confidentiel informant des 9 autres écoles choisies si la première demande ne peut aboutir.

Au cas où la demande est supérieure à l’offre, les places sont attribuées selon plusieurs critères : la priorité de la fratrie, l’indice socio-économique du quartier d’origine de l’élève, la distance domicile-école… Là encore, certaines écoles se remplissent vite.

Si vous avez planifié votre déménagement, renseignez-vous rapidement sur les écoles et sur les dates d’inscription. Infor Jeunes, site : jeminforme.be.

Interdiction de (re) doubler !

Autre spécificité belge : l’interdiction de redoubler (ici, on dit doubler) en 1e secondaire puis de redoubler plus d’une fois durant tout le cycle secondaire ce qui peut poser des problèmes d’orientation un peu rapide vers les écoles professionnelles ou techniques. Pour les examens, deux sessions sont organisées chaque année, en décembre et en juin. Les examens sont précédés de révisions : les fameux « blocus ». Si vous ne connaissez pas encore le concept et que vous avez inscrit vos enfants dans une école belge, vous ne tarderez pas à en entendre parler ! Le blocus touche en effet tous les enfants de 12 à 25 ans, s’ils décident d’aller sur les bancs de « l’Unif » (la fac) !

Toutes les infos sur enseignement.be pour la Communauté française de Belgique.

Morale ou religion ?

Dans les écoles de type catholique, les cours de catéchisme ressemblent peu ou prou à ce qui se fait en France.

En revanche, pour les écoles laïques, les élèves ont le choix entre la religion et la morale. En religion, selon les écoles, il s’agit d’un cours général sur les différentes religions. Le cours de « morale », quant à lui, n’a pas d’équivalence en France. Il s’agit d’un cours sur le respect de soi, des autres, les valeurs laïques, l’histoire des religions dans leur globalité, etc.

Les écoles belges aux pédagogies « actives »

Il s’agit des écoles dont les enseignements, reconnus par les différentes académies, ont une pédagogie différente de l’enseignement traditionnel. La plupart de ces enseignements ne touchent que le « premier cycle » d’études, c’est-à-dire jusqu’à la 6e primaire. À la fin de cette 6e primaire, tous les enfants de Belgique passent par un seul et unique diplôme : le Certificat d’Etudes de Base, le fameux « CEB ». Ensuite, passé le CEB, les élèves sont orientés pour la plupart vers des écoles d’enseignement traditionnel, le secondaire étant bien moins prolixe dans le choix de ces écoles à pédagogies individuelles.

Pour consulter la liste des écoles fondamentales subventionnées et spécialisées, aller sur le site de la Fédération des établissements libres subventionnés indépendants, site : felsi.be.

 

 

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