La Birmanie, terre d'exil

Paru dans JV n°55 Eté 2016 | Texte : Geneviève du Parc Locmaria

 

 

 

Vous souhaitez vous rendre au Myanmar (Birmanie) ? Tout ce qu’il faut

savoir sur ce pays d’Asie du Sud-Est où vit Anne Bougault.

 

 

 

 

 

 Carte d’identité :

 Flag of Myanmar.svg• Régime : République parlementaire (le poids de la hiérarchie militaire reste toutefois prépondérant)

• Capitale : Naypyidaw. Rangoun, Yangon en birman, est la capitale économique et la plus grande ville.

• Population : 53,7 millions d’habitants

• Superficie : avec 676 578 km2, le plus vaste État de l’Asie du Sud-Est continentale

 

 

 

S’y rendre :

• Transport : Thaï Airways propose des vols Bruxelles-Rangoun avec escale à Bangkok à partir de 1 040 € AR. Comptez approximativement 13h de vol (hors escale). Décalage horaire : + 4h30 / 5h30

• Préparatifs : Visa touristique à 55 €. Vaccins conseillés (outre les vaccins universels type DTCP) : hépatite A, typhoïde et rage pour les séjours éloignés de la capitale.

• Période la plus agréable : entre novembre et février (saison sèche).

• Monnaie : Kyat (MMK). 1 € = 1 325 MKK

 

 

Les bonnes adresses :

Une croisière au coucher du soleil à Bagan

Après une journée de visite du site majestueux de Bagan, rien n’est plus relaxant qu’une croisière sur l’Irrawaddy au coucher du soleil. Vue imprenable et unique sur les temples.

Myanmar Diaries

8 Mahasi Thanthana Yeiktha Street,

Bahan Township, Yangon

Tél : 00 9592 622 39992

Site : myanmar-diaries.com

 

Déguster une bière et un barbecue dans la vibrante 19th Street

À Rangoun, Chinatown est la partie de la ville la plus animée. Tous les soirs, les locaux s’y réunissent après le travail pour se relaxer autour d’une bière et savourer un barbecue.

Win restaurant, 19th Street, Yangon

Facebook : Win Restaurant (19th Street)

 

Découvrir le Delta de Yangon en vélo

De l’autre côté de la rivière Irrawaddy se situe la campagne. Après une traversée de cinq minutes en ferry local, le vélo est le meilleur moyen de visiter cette jolie région calme et tranquille.

Uncharted Horizon Bike Company,

46th Street, Upper Block, Yangon

 

Visiter l’association « Enfants de Birmanie » à Yenangyaung

Située à deux heures de Bagan, à Yenangyaung, l’association « Enfants de Birmanie » a été fondée en 2013 par Marie-Christine Fievet-Bocquet. Construction d’une école pour orphelins, distribution de nourriture et d’eau aux familles nécessiteuses et développement de nombreux projets dans la région sont les principales activités de l’association.

Lei Thar Gone Guest House

1 Thit-ta-bway quarter, Yenangyaung, Magwe Division

Tel : 00 95 60 21 620

Site : enfants-de-birmanie.org

 

Déguster du vin birman dans les vignes du Lac Inle

Il y a du vin en Birmanie ! Le Red Mountain Estate possède un restaurant en plein cœur des vignes. Le jardin du restaurant offre des vues splendides sur le lac et les montagnes environnantes.

Taung Chay Village Group,

Nyaungshwe Township, Southern Shan State

Tél : 00 95 81 209366

Site : redmoutain-estate.com

 

La Pagode Shwedagon au lever du soleil

Shwedagon est la pagode la plus connue et la plus fréquentée du pays. Au lever du soleil, seuls quelques locaux viennent y méditer.

Dagon Township - Yangon

 

Déguster un mohinga à Manda

Le mohinga est le petit-déjeuner le plus consommé en Birmanie. Des nouilles de riz sont trempées dans une soupe de poisson. Cela peut paraître écœurant de bon matin, mais c’est délicieux.

Shwe Pyi Moe Café, 66th Street, Mandalay

Facebook : Shwye Pyi Moe teahouse

 

 

Français d’ailleurs :

Anne-Bougault2

Nous avons rencontré Anne Bougault, Bretonne passionnée installée depuis deux ans et demi en Birmanie. « Je quitterai ce pays quand j’en connaîtrai tous les moindres recoins », annonce celle qui a quitté famille, kouign-amann, galettes, andouillettes et cidre, pour qui ce pays est devenu une seconde patrie.

Anne découvre la République de l’Union de Myanmar après deux ans d’études universitaires en Chine et tombe amoureuse de ce pays. Elle décide de poser ses valises et poursuit avec enthousiasme sa découverte du territoire tout en travaillant. « La Birmanie offre une vie hors du temps. Sans stress, ni pression. C’est un peuple qui a conservé une culture basée sur le bouddhisme », explique la jeune chef de produit d’Easia Travel.

Anne apprécie particulièrement les Birmans : des gens simples, démunis mais toujours souriants. Fiers de leur pays et de leur culture, les Birmans sont heureux d’accueillir des étrangers. Ils agissent avec discrétion et recherchent le contact. « C’est extrêmement plaisant de travailler avec une population curieuse, attentive et à l’écoute », précise Anne. Après l’étude ardue du mandarin, cette dernière s’attèle aussi au birman, par volonté d’intégration bien-sûr mais aussi par nécessité professionnelle. Pas une mince affaire ! Néanmoins indispensable avec son métier : découvrir de nouveaux itinéraires ou activités pour élaborer des voyages destinés aux tours opérateurs. Une opportunité unique de sillonner le pays et de faire de belles rencontres avec les villageois. « Nous organisons des dîners chez l’habitant. Immersion garantie aux us et coutumes locales », développe la jeune femme. Occasion également de soutenir cette population en participant à l’achat d’ustensiles de cuisine et même de pirogues, voitures locales. Une belle façon d’allier le côté professionnel au développement des villages qui accueillent les touristes.

Mais il y a un envers du décor : la vie à Yangon (Rangoun). Avec ses sept millions d’habitants, c’est le poumon économique du pays. Sans transport en commun, sans deux roues (interdites suite à un attentat perpétré par un motard il y a une quinzaine d’années), la ville est saturée en terme de trafic et de pollution. La propreté est aléatoire, la voirie inexistante. Yangon grouille, s’éveille au lever du soleil et ne s’éteint qu’au couvre-feu de 23h.

Autre ombre au tableau – pour nous Européens habitués au confort – la dépendance à l’électricité. Le réseau est hydraulique et à la saison chaude (40°C) et sèche, les coupures de courant sont fréquentes et journalières. Il n’est pas rare pour Anne de finir la journée aux chandelles et de prendre une douche au bureau le lendemain matin. Ni internet, ni télévision dans son petit appartement partagé avec deux consœurs. Un retour au basique pas toujours évident : les expatriés ne tiennent pas plus de six mois ! Mais pour l’intrépide Rennaise, ce ne sont pas des raisons suffisantes pour se décourager.

« Récemment entrée dans une période de stabilité, la Birmanie se développe. Les investisseurs affluent de Chine, du Vietnam et du Japon », explique une Anne enthousiaste. Elle craint cependant que le développement économique apporte les excès de la surconsommation. Hors de question donc d’abandonner ce pays où Anne se sent intégrée et en sécurité. Elle fait régulièrement du stop, conduit sa moto sans licence, oublie son passeport et reste bloquée entre deux pays parce que les Birmans la laissent passer la frontière sans document d’identité ! Heureusement, ici le taux de criminalité est encore le plus bas au monde. Décidemment son séjour en Birmanie n’est pas encore fini.

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