Isabelle Boivin

Paru dans JV 66 | Photos : ©Laetizia Bazzoni

Les Fondus de la Raclette 

 

En ouvrant son restaurant en décembre dernier, Isabelle Boivin a tiré un trait sur sa carrière dans le monde de la banque. Une reconversion amorcée avec son fils aîné Thomas, 21 ans.

Tout part d’un « chiche, on le fait » ! En 2008, Isabelle et son mari ont besoin de changement et se demandent pourquoi ils ne quitteraient pas la Lorraine pour s’installer à Bruxelles. « Mon frère y habitait déjà et j’avais l’occasion de continuer à travailler dans le secteur bancaire belge. On n’a pas tergiversé, mon mari s’est occupé de vendre la maison et de remettre son commerce, une nouvelle vie a commencé ! », se réjouit la quadragénaire, ravie de ce nouveau cap. « On passait d’un village de 120 habitants à la capitale belge ! C’était le bon moment pour opérer une transition de cette ampleur avec nos trois enfants, qui avaient à l’époque 11, 9 et 4 ans ». Les années passent, la famille prend ses marques et s’adapte à cette nouvelle existence, jusqu’au jour où l’enfant aîné, Thomas, entame des études supérieures de commerce à l’ICHEC. Nouveau déclic. « Un matin, il est venu me voir à mon bureau à la tour Belfius, mû par une clairvoyance qui l’effrayait. En gros, il avait peur de devenir comme moi, de bosser dans un bureau toute sa vie », sourit Ia maman de 46 ans. Thomas, qui travaillait dans la restauration depuis l’âge de 15 ans et adorait ça, a donc arrêté ses études pour collaborer avec son cousin Mathieu, qui ouvrait sa troisième enseigne « Les Fondus de la Raclette » à Paris. Très vite, il est devenu responsable de cette nouvelle adresse boulevard Raspail et a tout géré seul. De son côté, Isabelle se lasse de l’univers bancaire et décide de se lancer un nouveau défi. « J’ai toujours rêvé de monter une affaire familiale, l’expérience de Thomas à Paris a été un vrai déclic. Ca a été mon deuxième ‘chiche, on le fait’ ! J’ai quitté la banque et décidé d’ouvrir ‘Les Fondus de la Raclette’ à Bruxelles », raconte cette indépendante dans l’âme, qui a dû apprendre le métier de A à Z. « C’est avant tout très physique. Servir en salle ne va pas de soi, Thomas m’a tout appris ! », confie celle qui doit également se faire aux habitudes belges. « Le Belge aime prendre son temps. Il est en mode slow food et profite pleinement de son repas. Autre bonne surprise : il est rapidement fidèle. En quelques semaines à peine, on avait déjà des habitués ! ». Il faut dire qu’Isabelle a opté pour une carte adaptée au Royaume, l’idée est aussi de mettre en valeur les produits du terroir belge. L’ancienne banquière n’est pas prête à s’arrêter en si bon chemin, d’autres enseignes pourraient voir le jour…

 

28 Place de la Vieille Halle aux Blés, 1000 Bxl tél : 02 502 24 04, lesfondusdelaraclette.com 

 

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