Claude-France Arnould - Ambassadeur de France à Bruxelles (ARCHIVE)

Paru dans JV 52 - décembre 2015 / janvier 2016 | Texte : Alain Lefebvre, Photos : Mireille Roobaert

ARCHIVE

Arrivée en fin d'année 2015, notre nouvelle ambassadeur de France à Bruxelles aborde avec sérénité un début de fonction pour le moins mouvementé. Cette Européenne convaincue a longtemps travaillé dans des services liés à la défense. Ceci explique sans doute cela.

Claude-France Arnould, notre ambassadeur de France en Belgique, n’imaginait certainement pas combien l’expérience acquise dans ses derniers postes lui serait utile au cours de ses toutes premières semaines rue Ducale en novembre 2015. En effet, avant la mission de transition de six mois au service européen pour l’action extérieure, elle avait été pendant quatre ans directeur exécutif de l’agence européenne de défense tout de suite après avoir, de 2009 à 2010, dirigé la direction gestion de crise et planification au Conseil de l’Union européenne, où elle avait été auparavant directeur pour les questions de défense.

Difficile de faire mieux pour aborder avec toutes les armes – c’est le cas de le dire – la crise majeure traversée par la France et la Belgique confrontées simultanément à des agressions terroristes. Malgré Sciences-Po et l’ENA, Normale sup, une agrégation de lettres classiques et une licence d’art et d’archéologie ne la préparaient pas spécialement à faire l’essentiel de sa carrière dans la défense. Après avoir été secrétaire général de l’ENA puis sous-directeur aux affaires économiques puis à la coopération européenne au Quai d’Orsay, elle sera premier conseiller à l’ambassade de France en Allemagne. C’est au cours de cette première période qu’elle confortera ses convictions européennes déjà bien établies. L’Europe et la défense qui balisent sa carrière lui donneront l’occasion de vivre des temps forts parmi lesquels la coordination de la première action militaire de l’Union européenne, baptisée Artémis, qui connut comme théâtre la République Démocratique du Congo où elle permit de mettre fin à des massacres en Ituri, ce district situé au nord-est de la RDC et qui connut des affrontements violents après la deuxième guerre du Congo.

Arrivée à Bruxelles il y a quatorze ans, elle compte parmi ses ancêtres des Wallons et des Flamands et entend aussi se mettre au néerlandais. Mère de deux filles, l’une magistrat l’autre avocat spécialisé en propriété intellectuelle, elle a aussi passé ces quatorze ans entre Bruxelles et Paris où les études de ses filles l’ont ramenée. Au départ, elle vivait à Forest dans un duplex à proximité de l’Altitude 100, puis, au cours de la dernière période avant de s’installer dans la résidence, dans un immeuble Art déco à proximité de l’Abbaye de la Cambre dont elle parle avec nostalgie. Là, au septième étage, elle vivait dans le ciel de Bruxelles, qu’elle juge beau et changeant contrairement aux habitants des maisons traditionnelles qui le voient souvent plus gris et triste. On s’inquiétait de la succession du très sympathique Bernard Valero. Dans un style très différent on est maintenant assuré que Claude-France Arnould le remplacera avec succès.

Site : ambafrance-be.org.

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