Flore de Brantes

Paru dans JV 27, Octobre 2011 | Texte : Aurélie koch, Photos : Serge Anton

Cette Parisienne souriante a longtemps eu une galerie à Paris, avant de venir s’installer en Belgique. Poursuivant ses activités d’antiquaire et de chineuse, elle a décidé de réinvestir un lieu, à Bruxelles cette fois.

 

Flore de Brantes a élu domicile à Bruxelles, dans une jolie petite maison près des étangs d’Ixelles. En 2011, alors qu’elle envisageait de déménager, elle tombe sur un magnifique hôtel de maître Art nouveau, construit en 1903 par l’architecte bruxellois Ernest Blérot. Comme l’édifice est classé, les travaux d’aménagement pour y vivre s’y révèlent trop lourds : Flore et son mari décident donc de l’occuper comme lieu d’exposition, renouant ainsi avec leur ancienne activité parisienne.

Car, de 1998 à leur déménagement en 2006, ils ont tenu une galerie au Carré Rive Gauche, y exposant leurs trouvailles, Arts décoratifs et mobilier, du XVIIIe à nos jours. C’est d’ailleurs par ce biais qu’ils ont découvert la Belgique, participant à des foires et des salons et, surtout, venant chiner régulièrement dans le plat pays, à une époque où seuls les collectionneurs se déplaçaient lors des grands rendez-vous européens et où les professionnels trouvaient des merveilles dans un marché à déflorer. Quinze ans plus tard, de nombreux galéristes sont venus s’installer, et la fluidité des transports a modifié la donne.

Flore de Brantes, après son bac, s’inscrit dans une école d’art et de communication, ainsi qu’en Histoire de l’art à la Sorbonne. Un début de parcours apparemment classique, pour une jeune fille de bonne famille, en attendant de trouver une inspiration. Mais le choix de Flore n’est pas une solution d’attente, et elle entend bien continuer dans le domaine. Elle fait ses premiers stages chez Christie’s et Sotheby’s, à New York et Londres, bénéficiant de relations opportunes qui la conduisent ensuite au Pavillon français de Séville lors de l’Exposition Universelle de 1992. Revenue en France, elle assiste Philippe Rouillac, commissaire priseur qui organise chaque année une grande vente au château de Cheverny. Puis rencontre des clients américains pour lesquels elle commence à travailler en free-lance, notamment un couple qui lui confie la mission de remeubler entièrement un château Louis XVI. Contrat accompli, elle décide de se lancer et ouvre sa galerie avec son mari Amaury, qui s’intéresse au mobilier français XVIIIe, alors qu’elle préfère les tableaux et Arts décoratifs plus contemporains.

La mixité l’attire, et c’est ce qu’elle souhaite réaliser dans ce nouvel espace, à Bruxelles. Elle projette d’animer le lieu avec deux événements par an.

Flore de Brantes a été sélectionnée pour les Victors 2013.

Galerie Flore
40 rue de la Vallée
1050 Bruxelles
tél : 0473 34 45 43
site : galerieflore.com

Articles associés

+ d'articles associés
  • Do you speak belge?

    Bel étage

    Mardi 24 juillet 2012

    Le bel étage est ce que l’on appellerait l’étage noble, au-dessus du rez.

  • Où se loger ?

    Les types de biens

    Paru dans HS n°6 2014-2015

    Maison de maître, villa 3 ou 4 façades, loft, appartement... Quel type de bien choisir ?

  • Où se loger ?

    m2 pas Carrez

    Jeudi 13 décembre 2012

    Attention : il n’y a pas de loi Carrez en Belgique, c’est donc toujours moins ! Il arrive même que l’épaisseur des murs soit comprise dans la surface !

  • Français d'ici

    Charles Riva, allers-retours artistiques

    Paru dans JV n°37 - Été 2013

    Ce galeriste français passionné par l’art américain a choisi Bruxelles pour y exposer sa collection personnelle.

  • Français d'ici

    [Archive] David Chicard, Property Hunter

    Paru dans JV14, Septembre-octobre 2009

    [Archive] Une vocation dévoilée et confirmée à Bruxelles.

  • Français d'ici

    Marie-Christine Butel

    Paru dans JV46

    Arrivée le 22 septembre dernier pour remplacer Sylvain Berger comme Consul général de France à Bruxelles, Marie-Christine Butel ne manque ni de projets ni d’enthousiasme dans cette nouvelle fonction.

  • Où se loger ?

    Bruxelles : les quartiers préférés des Français

    Paru dans Supplément immobilier juin 2015

    Parmi les 19 communes de Bruxelles, certaines ont la faveur de la communauté française. Quelques éléments de réponse pour comprendre pourquoi certaines sont plébiscitées.

  • Où se loger ?

    Les sites d'annonces immobilières

    Paru dans HS S'installer et bien vivre en Belgique n°6 2014-2015

    Pour se familiariser avec les maisons bruxelloises ou alentour, découvrir les biens qui peuvent être sur le marché, rien ne vaut l’examen minutieux des sites d’annonces.

  • Do you speak belge?

    Rez

    Mardi 24 juillet 2012

    ... il est de chaussée, comme en France.

  • Où se loger ?

    Tervuren

    Paru dans JV N°37

    Commune verte par excellence aux abords de Bruxelles, Tervuren est très multiculturelle et prisée pour une localisation idéale et une proximité unique à la nature...

  • Français d'ici

    Antoine Lehebel

    Paru dans JV46

    Ce jeune Breton de 32 ans, qui officie comme sommelier depuis mars 2012 à la Villa Lorraine reste humble et modeste face à sa désignation comme meilleur sommelier de Belgique en 2014.

  • Où se loger ?

    Comment établir un état des lieux ?

    Vendredi 15 janvier 2016

    L'état des lieux est obligatoire, et doit être fait avant l'entrée du locataire et à sa sortie.

Newsletter

L'agenda

JV en kiosque - Abonnement

AVRIL 2022

cover JV86

 

 

  • Enquete: L'essor des cercles privés
  • Spécial montres: Design et innovations
  • Escapade, Bordeaux sans modération

 

 

 

Do you speak belge?

Quelques expressions belges et leur explication :

  • « Top biche ! »

    En Belgique, une biche est une jolie fille... et une “top biche” est un... “super canon”.

  • « Postposer »

    En Belgique, on ne différe pas, on ne reporte pas, on n'ajourner pas : on postpose.

  • « Logopède »

    Et pourquoi pas orthopède?