Comme son nom ne l’indique pas, Violetta de Winter est Française. Mais les voyages ont toujours été au centre de sa vie, et si elle aime les créateurs et le savoir-faire français, c’est à l’étranger qu’elle a pris la mesure de leur caractère unique et de leur exceptionnel talent. Sensible depuis toujours à l’esthétisme des objets, du mobilier et des vêtements, elle a pu exercer ses talents au fil de sa vie quotidienne. Tout d’abord par le biais de la haute couture, dont elle a eu la chance d’être une cliente fidèle pendant des années. Ensuite du côté de la décoration, en suivant la restauration d’un château du XIXe siècle en Normandie, dans lequel elle a vécu dans une première vie. Curieuse et cultivée, elle a retenu l’importance du geste précis des artisans, le choix primordial des matières nobles créées pour durer, l’art d’assembler des objets hétéroclites qui, s’ils sont de qualité, s’accomodent très bien d’être mélangés à d’autres genres.
Si le XIXe en général et le Second Empire en particulier ont sa préférence, elle a aussi la passion des textiles anciens. C’est par ce biais qu’elle a fait la rencontre d’Yves Marthelot, artiste étonnant qui crée des meubles aussi grandioses qu’étranges, avec un jeu de tissus absolument inimitable. Séduite par ces créations, Violetta est devenue, au fil des ans et de ses acquisitions en forme de coup de cœur, détentrice de la plus grande collection d’œuvres de Marthelot au monde, dont la cote a entretemps explosé.
A l’époque, Violetta habite sur la côte Est des Etats-Unis, et crée deux sites de vente de... vêtements haute couture et de mobilier ! Les Américains adorent ce qu’elle y présente, et ses pièces précieuses dépassent vite les frontières américaines. Revenue en Europe il y a peu, elle s’installe tout d’abord à Bruxelles ( « pourquoi pas ? »), puis décide ( « la vie est faite de rencontres et d’imprévu » ) d’investir un manoir près de Liège. En parallèle, elle propose d’organiser une expo d’Yves Marthelot, dans l’espace d’Elizabeth Fieggen, jeune galériste française fraîchement débarquée en Belgique. Violetta, qui possède autant de projets que d’énergie, y présente également certaines de ses propres créations de mobilier, dans un esprit féminin un peu cocotte que Napoléon III n’aurait pas renié. Violetta de Winter se construit une vie à l’image de son étonnant patronyme : romanesque !
Galerie The Collectors
46 rue Saint Bernard (1er étage), 1060 Bruxelles
Site : the-collectors-gallery.com
Site de vente de vêtements haute couture : beglamorousparis.net