Accoucher en Belgique

Paru dans JV 44 - Septembre 2014 | Texte : Stéphanie Grosjean

A la maternité

La déclaration de naissance :

Votre enfant venu au monde, l’Etat reçoit automatiquement un « avis de naissance » de la structure dans laquelle vous avez accouché. Dans les 15 jours qui suivent la naissance, vous (la mère, le père ou les deux) avez néanmoins l’obligation de faire une déclaration de naissance auprès des services communaux de la commune où votre bébé est né. Vous recevrez un certain nombre d’attestations de naissance, nécessaires pour demander les allocations familiales, inscrire votre enfant à la mutuelle comme personne à charge…

Dans certaines communes, il est possible de déclarer la naissance directement à la maternité. Ce type de déclaration offre les mêmes garanties en terme d’authenticité de l’acte. Les hôpitaux et le service d’état civil doivent être équipés d’un système informatique commun.

La déclaration au Consulat à Bruxelles :

Pensez aussi à faire enregistrer la naissance sur les registres de l’Etat civil consulaire, cela facilitera certaines formalités administratives françaises (sécurité sociale, passeport…). Rien d’obligatoire pour autant. Deux possibilités pour le faire : par transcription à tout moment pendant la minorité de l’enfant ou par un acte « dressé » dans les 15 jours après la naissance. Renseignez-vous auprès du Consulat : consulfrance-bruxelles.org.

L’allaitement

Contrairement aux pratiques françaises, en Belgique, il existe un programme national qui émane du Ministère de la santé pour la promotion de l’allaitement maternel. Par ailleurs, depuis 1991, l’OMS et l’UNICEF ont lancé l’Initiative Hôpital Ami des Bébés, pour favoriser les conditions de la mère et de l’enfant lors de sa naissance, et soutenir l’allaitement (plus d’infos sur le site de La Leche League Belgique : lllbelgique.org). à ce jour, 23 maternités belges ont obenu le label (contre 19 en France). « C’est une très bonne incitation, ce soutien ministériel, explique Dominique Haumont, chef du Service de néonatologie du CHU Saint Pierre à Bruxelles. En néonatologie, on préconise traditionnellement de donner aux prématurés du lait de banque, alors qu’en Belgique, on défend l’idée du don individuel (de la mère à son propre enfant), et si possible, du lait frais. En France, on préfère donner du lait pasteurisé (surtout en dessous de 32 semaines), pour les risques liés à la transmission du CMV par le lait maternel. »

Accompagnement

Bien-sûr, le fait d’allaiter ou pas reste votre propre choix ! Et l’insistance de certains hôpitaux à choisir l’allaitement, qui nous a été rapporté par quelques personnes interrogées, peut être vécu difficilement. N’hésitez pas à communiquer vos intentions en arrivant à la maternité pour que l’équipe soignante puisse vous guider quel que soit votre choix. Sachez aussi que, de retour chez vous, vous pouvez faire appel aux services d’une sage-femme de l’ONE pour vous conseiller si l’allaitement se passe difficilement. « J’ai eu beaucoup de difficultés pour allaiter ma fille aînée, explique encore Elisabeth. Une sage-femme est venue régulièrement chez moi pour m’encourager, m’expliquer les bonnes positions parce que j’avais eu une césarienne. Si j’avais été en France, on m’aurait convaincue de passer au biberon illico. »

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