Français en Belgique - Les savonneries bruxelloises

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Procédés de fabrication bien rodés

Si nous utilisons tous le savon au quotidien, savons-nous précisément comment il est fabriqué et ce qu’il contient ? François Van de Velde rappelle en quelques mots de quoi il s’agit : « Le savon est le résultat d’une réaction chimique entre un corps gras et un alcali. Autrement dit, une base et un acide. Ce sont donc généralement des huiles, beurres ou graisses qui réagissent avec de la soude caustique pour donner du savon et de la glycérine. Aujourd’hui, il est évidemment interdit d’utiliser des graisses animales dans la fabrication du savon, comme c’était le cas autrefois, jusqu’à l’apparition du savon de Marseille. La majorité des bases utilisées sont végétales. » Cette réaction chimique, nommée « saponification », révèle un produit fini composé de molécules de savon (carboxylates de sodium), de glycérine et d’eau. La glycérine (ou glycérol) constitue un sous-produit généralement éliminé, mais la méthode à froid permet de la préserver, ce qui rend alors le savon plus hydratant.

La savonnerie de Laeken produit de nombreuses déclinaisons de ce savon translucide, glycériné, qui se présente sous la forme de bûchettes « à la coupe », que l’on peut découper en tranches selon ses besoins. Aux Savonneries Bruxelloises, le processus de saponification en tant que tel n’est plus réalisé sur place : l’entreprise travaille avec des matières premières qui sont déjà la résultante de ce processus et qu’on nomme, dans le jargon du métier, le « bondillon ». Cette base végétale est le plus souvent composée d’huile de palme, ici importée d’Extrême-Orient (Malaisie ou Indonésie). Bastien Hachez précise : « Nous travaillons avec des fournisseurs écoresponsables, qui produisent l’huile de palme en étant conscients de ses dangers pour la déforestation et qui œuvrent contre celle-ci. »
Le bondillon, livré sous forme de copeaux, est versé dans la mélangeuse, qui le mêle aux autres ingrédients souhaités (huile d’olive, huile d’amande douce, eau, pigments, éclaircissant, etc.). Le mélange obtenu est ensuite passé dans la broyeuse, qui permet d’obtenir une pâte homogène et dense, puis à trois reprises dans l’affineuse. La pâte est ensuite modelée mécaniquement en un long boudin continu, tranché juste avant le moulage, réalisé à froid (-33°C).
La savonnerie possède trois lignes de production, chacune pouvant produire entre deux et trois mille savons par heure. Cinq à sept mille savons sont emballés quotidiennement, prêts à être expédiés vers les pays d’Europe, l’Amérique du Nord, le Moyen ou l’Extrême Orient.

Les produits de la marque « Savonneries Bruxelloises » sont quant à eux vendus dans un packaging produit par l’imprimerie Charles Handley, à Jezus-Eik : « Nous privilégions les circuits économiques courts, inscrits dans la proximité », affirme Bastien Hachez.

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